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par Jean-François Jagielski

« Imfeld Hans » : différence entre les versions

(Page créée avec « '''Imfeld Hans''' : Né en 1921. S’engage dans l’artillerie en 1925. S’embarque en Indochine en 1932. Sert au Tonkin. Nommé sous-lieutenant en 1930. Rentre en France en 1936. Il revient en Indochine en 1937 avec le grade de capitaine. Il travaille au Service géographique puis dans l’artillerie en 1940. Il passe alors dans la clandestinité résistante et rejoint la mission militaire française de Kunming en Chine. Le 3 octobre 1943, il est condamné à... »)
 
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Imfeld Hans : Né en 1921. S’engage dans l’artillerie en 1925. S’embarque en Indochine en 1932. Sert au Tonkin. Nommé sous-lieutenant en 1930. Rentre en France en 1936. Il revient en Indochine en 1937 avec le grade de capitaine. Il travaille au Service géographique puis dans l’artillerie en 1940. Il passe alors dans la clandestinité résistante et rejoint la mission militaire française de Kunming en Chine. Le 3 octobre 1943, il est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire d’Hanoi. Nommé chef de bataillon en 1944.

Le 26 février 1945, il est parachuté en Indochine où il parvient à échapper au coup de forces des Japonais du 9 mars 1945. Il rejoint  l’un des derniers éléments de guérilla français dans le Haut-Laos et en prend le commandement. Fin août, la domination japonaise en Indochine s'effondre et les troupes franco-laotiennes entrent à Luang Prabang sans combattre. Le roi Sisavang Vong, un francophile qui n'a proclamé l'indépendance que sous la pression japonaise, reçoit Imfeld avec tous les honneurs et l’assure sa fidélité à la France. Imfeld renforce quant à lui sa position. Le 2 septembre 1945, il est nommé par De Gaulle commissaire de la République au Laos. Cependant les premières troupes de la Chine nationaliste arrivent à Luang Prabang fin septembre, le nord de l'Indochine ayant été déclaré zone d'occupation chinoise lors de la Conférence de Potsdam. Le 23, Imfeld et ses officiers sont invités à un banquet organisé par la 93e division chinoise chargée théoriquement de désarmer les Japonais. Imfeld et ses hommes sont cernés et désarmés. Le général chinois exige alors le désarmement des unités franco-laotiennes. Il doit céder. Le lendemain, les Français sont relâchés, reçoivent des excuses mais leurs armes demeurent confisquées (Gras, 1979, p. 83).

Les troupes du mouvement indépendantiste Lao Issara entrent dans Luang Prabang en novembre 1945. Les conditions de vie d'Imfeld et de ses hommes se dégradent alors fortement. Lorsque la nourriture vient à leur manquer ils sont contraints de demander à l’occupant chinois de les évacuer vers la Thaïlande le 4 janvier 1946. Imfeld rejoint la même année Saigon. Il a alors atteint le grade de lieutenant-colonel. Il prend alors le commandement militaire du Pays Thaï dans le nord-ouest du Vietnam. En octobre 1946, il est parachuté à Dien Bien Phu. Alors qu'il tente de rallier les peuples des Montagnards aux côtés de la France, la guerre d'Indochine éclate. Imfeld retourne alors à Saïgon et prépare son retour vers l’Europe. Mais le 3 juillet 1947, il est poignardé à mort par un membre du VM.

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