(Page créée avec « '''Alessandri Marcel (général)''' : Séjourne en Indochine dès 1939 et y demeure durant la SGM. Général de brigade, adjoint au commandant de la division du Tonkin (Sabattier) dès 1943, il anticipe le coup de force des Japonais du 9 août 1945, évacue ses troupes vers le pays thaï puis la Chine. Sabattier se consacrant aux tâches politiques du G.R.P.F. lui confie le commandement de « la colonne Alessandri » qui parvient à s’échapper vers Dien Bien P... ») |
(Aucune différence)
|
Dernière version du 18 novembre 2025 à 14:51
Alessandri Marcel (général) : Séjourne en Indochine dès 1939 et y demeure durant la SGM. Général de brigade, adjoint au commandant de la division du Tonkin (Sabattier) dès 1943, il anticipe le coup de force des Japonais du 9 août 1945, évacue ses troupes vers le pays thaï puis la Chine. Sabattier se consacrant aux tâches politiques du G.R.P.F. lui confie le commandement de « la colonne Alessandri » qui parvient à s’échapper vers Dien Bien Phu. La colonne est sévèrement accrochée par les Japonais mais parvient en Chine en mai 1945. Elle parviendra difficilement à se libérer des Chinois pour rejoindre Hanoi. Allessandri ressort couvert de gloire de cet épisode pour avoir su résister tant aux Japonais qu’aux Chinois.
Il entre en contact avec le gouvernement révolutionnaire d’HCM. D’août à octobre 1945, il est délégué du haut-commissaire pour la zone Nord indochinoise et, en 1946, il est désigné comme commissaire de la République et commandant militaire au Cambodge. Bon connaisseur de la question indochinoise, il est désigné par le gouvernement pour présider la seconde conférence de Dalat voulue par D’Argenlieu en août 1946. Après sept années passées en Extrême-Orient, il est rapatrié le 23 juillet 1946. Mis un temps à disposition du ministre, il retrouve l’Indochine en 1948.
Le 17 août 1948, il devient adjoint au commandement des forces terrestres en Extrême-Orient puis prend le commandement du Nord-Vietnam. Soutenu par le haut-commissaire Pignon et voulant à tout prix comme lui défendre à toux prix Cao Bang, il entre en conflit et même en insubordination avec deux de ses supérieurs, les généraux commandants en chef du C.E.F.O. Blaizot puis Carpentier au moment des prémices et pendant l’affaire de la R.C. 4 en 1950. Son indiscipline ayant été reconnue, il est remplacé et rapatrié en France le 10 novembre 1950.
La « commission d’enquête chargée d’étudier les événements qui se sont déroulés dans la zone frontière du Nord-Est du Tonkin en septembre et octobre 1950, en vue de rechercher les responsabilités encourues », instituée le 8 février 1951, l’épingle sévèrement : « Le grand responsable du désastre est le général Allessandri, [sa] réticence aux ordres et à la politique du gouvernement […] aurait dû lui donner le courage de résilier son commandement s’il avait eu du caractère. [Dès lors], il ne mérite plus de recevoir un commandement de son grade et ne devra pas retourner en Indochine. »
Pour autant, Alessandri retournera en Indochine en septembre 1952. Il est alors nommé au poste d’inspecteur général des forces armées vietnamiennes et de conseiller auprès du gouvernement vietnamien, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1955 (Bodinier, 1987, pp. 107-108 ; Cadeau, Cochet, Porte, 2021, pp. 63-65 ; Cadeau, 2022, pp. 321-324).