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20 - 23 novembre 40 : Malgré les récentes préconisations du comité central du P.C.I. (voir 6 novembre), Tran Van Giau (représentant général) organise un mouvement insurrectionnel en Cochinchine où des notables sont assassinés (De Folin, 1993, p. 39 ; Cesari, 1995, pp. 25-26 avec erreur sur le mois). La Sûreté française, mise au courant de l’existence d’un mouvement insurrectionnel par ses indicateurs, réagit en procédant à des arrestations. Deux membres du comité central sont arrêtés : Ta Uyen et Phan Dang Luu. Les forces de police, l’armée, la marine et l’administration sont mises en alerte. A Saigon-Cholon, le soulèvement est stoppé rapidement. Mais les comités provinciaux du P.C.I. n’ont pas été prévenus à temps. Dans la nuit du 22, des troubles importants éclatent à Gia Dinh, Cholon, Mytho, Vinh-Long, Travinh, Cantho, Soctrang, Tanan et Bentre. Ils se prolongeront jusqu’au 30 novembre et se manifesteront par l’attaque des moyens de communication (routes, canaux, ponts, bureaux de poste), des centres administratifs (postes de police ou de milice) en vue de s’emparer d’armes, d’assassiner des fonctionnaires et des notables servant l’administration coloniale. Les troubles se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. Il faut attendre la deuxième quinzaine de décembre pour que la répression ramène progressivement le calme. Le mouvement aurait mobilisé 15 000 insurgés dont 5 000 étaient équipés d’armes à feu (Isoart, 1982, pp. 137-138). | |||
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Version du 5 novembre 2025 à 10:57
Novembre 40 : Des tensions apparaissent entre la France et le Siam le long du Mékong. A ce moment, selon Decoux, « à la suite d’agressions thaïlandaises caractérisées, l’état de guerre existe en fait entre l’Indochine et le Siam. » La concentration des troupes dans la région du Tonlé Sap et de la région Battambang-Sisophon (Cambodge) est laborieuse du fait de la distance et de la pénurie de matériel roulant (Decoux, 1949, pp. 138-139).
6 novembre 40 : Le comité central du P.C.I. se réunit à Dinh Bang (Tonkin, province de Bac Ninh) sous la présidence de Truong Chinh qui est nommé officiellement secrétaire général du comité central durant cette conférence. Tout en prenant la décision d’engager la lutte armée et de créer des bases révolutionnaires, le comité demande aux membres de Cochinchine de surseoir à l’insurrection. Il ne sera pas écouté (Isoart, 1982, pp. 136-137).
Les Français réoccupent Dimhé puis Tatkhé (Decoux, 1949, p. 120).
18 novembre 40 : Premier entretien entre Decoux et Claude De Boissanger à Hanoï. Ce dernier occupera le poste de directeur des Services diplomatiques et gèrera les questions de politique étrangère en Indochine (Decoux, 1949, p. 211).
20 - 23 novembre 40 : Malgré les récentes préconisations du comité central du P.C.I. (voir 6 novembre), Tran Van Giau (représentant général) organise un mouvement insurrectionnel en Cochinchine où des notables sont assassinés (De Folin, 1993, p. 39 ; Cesari, 1995, pp. 25-26 avec erreur sur le mois). La Sûreté française, mise au courant de l’existence d’un mouvement insurrectionnel par ses indicateurs, réagit en procédant à des arrestations. Deux membres du comité central sont arrêtés : Ta Uyen et Phan Dang Luu. Les forces de police, l’armée, la marine et l’administration sont mises en alerte. A Saigon-Cholon, le soulèvement est stoppé rapidement. Mais les comités provinciaux du P.C.I. n’ont pas été prévenus à temps. Dans la nuit du 22, des troubles importants éclatent à Gia Dinh, Cholon, Mytho, Vinh-Long, Travinh, Cantho, Soctrang, Tanan et Bentre. Ils se prolongeront jusqu’au 30 novembre et se manifesteront par l’attaque des moyens de communication (routes, canaux, ponts, bureaux de poste), des centres administratifs (postes de police ou de milice) en vue de s’emparer d’armes, d’assassiner des fonctionnaires et des notables servant l’administration coloniale. Les troubles se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. Il faut attendre la deuxième quinzaine de décembre pour que la répression ramène progressivement le calme. Le mouvement aurait mobilisé 15 000 insurgés dont 5 000 étaient équipés d’armes à feu (Isoart, 1982, pp. 137-138).
24 novembre 40 : Les Français informent les Chinois que leurs troupes réoccupent la frontière tonkinoise (Decoux, 1949, pp. 120-121).
30 novembre 40 : Les couleurs françaises flottent à nouveau sur la citadelle de Langson (Decoux, 1949, p. 121).