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par Jean-François Jagielski

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4 mars 98 : Hun Sen fait condamner par contumace Ranariddh à 5 ans de réclusion pour achat et transport d’armes illégal par le biais d’un un tribunal militaire (Richer, 2009, p. 104). Cette condamnation est soumise au « pardon » de Sihanouk et permet donc de réintégrer Ranariddh dans le jeu électoral qui s’ouvre au Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 759).


Plusieurs pays dont les États-Unis posent comme condition préalable au maintien de leur aide la tenue d’élections « libres et équitables », le retour de  Ranariddh et des dirigeants exilés, le fait qu’ils ne soient pas inquiétés. Sihanouk appuie cette demande (Cambacérès, 2013, p. 378).
6 mars 98 : Sihanouk, les États-Unis et la France sont hostiles à toute idée d’amnistie des anciens cadres kr qui ont les mains couvertes de sang. Ils réclament la mise en place d’un tribunal international là où Son Sen est plutôt favorable à un tribunal militaire cambodgien qui pourrait être beaucoup plus docile et clément envers eux.
17 mars 98 : Ranariddh est à nouveau condamné, cette fois à 30 ans de réclusion criminelle et à une forte amende pour collusion avec les KR et tentative de prise illégale du pouvoir. Les deux procédures rappellent les bonnes vieilles méthodes des procès communistes où tout est joué d’avance par décision du parti (Richer, 2009, pp.104-105).
19 mars 98 : Ranariddh est condamné une seconde fois à 30 ans de prison (Bui Xuan Quang, 2000, p. 759).
21 mars 98 : '''Sihanouk accorde une grâce présidentielle à Ranariddh.''' Hun Sen ne s’y oppose pas pour ne pas contrarier les « Amis du Cambodge » (voir 16 février) (Richer, 2009, p. 105).
29 mars 98 : L’armée royale annonce la prise d’Anlong Veng, quartier général des KR depuis 1994 (Cambacérès, 2013, p. 379).
30 mars 98 : '''Ranariddh, qui était en exil en France puis à Pékin, rentre au Cambodge.''' Il est accueilli par un sénateur américain, un représentant du secrétaire général de l’O.N.U. et 5 000 partisans. Ce retour est passé sous silence par la radio et la télévision inféodés au P.P.C. Une certaine presse progouvernementale dénonce le retour du « prince des voleurs qui rentre dans la honte ». De violentes échauffourées éclatent entre partisans et opposants de Ranariddh dans les jours qui suivent (Richer, 2009, p. 105).

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4 mars 98 : Hun Sen fait condamner par contumace Ranariddh à 5 ans de réclusion pour achat et transport d’armes illégal par le biais d’un un tribunal militaire (Richer, 2009, p. 104). Cette condamnation est soumise au « pardon » de Sihanouk et permet donc de réintégrer Ranariddh dans le jeu électoral qui s’ouvre au Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 759).

Plusieurs pays dont les États-Unis posent comme condition préalable au maintien de leur aide la tenue d’élections « libres et équitables », le retour de  Ranariddh et des dirigeants exilés, le fait qu’ils ne soient pas inquiétés. Sihanouk appuie cette demande (Cambacérès, 2013, p. 378).


6 mars 98 : Sihanouk, les États-Unis et la France sont hostiles à toute idée d’amnistie des anciens cadres kr qui ont les mains couvertes de sang. Ils réclament la mise en place d’un tribunal international là où Son Sen est plutôt favorable à un tribunal militaire cambodgien qui pourrait être beaucoup plus docile et clément envers eux.


17 mars 98 : Ranariddh est à nouveau condamné, cette fois à 30 ans de réclusion criminelle et à une forte amende pour collusion avec les KR et tentative de prise illégale du pouvoir. Les deux procédures rappellent les bonnes vieilles méthodes des procès communistes où tout est joué d’avance par décision du parti (Richer, 2009, pp.104-105).


19 mars 98 : Ranariddh est condamné une seconde fois à 30 ans de prison (Bui Xuan Quang, 2000, p. 759).


21 mars 98 : Sihanouk accorde une grâce présidentielle à Ranariddh. Hun Sen ne s’y oppose pas pour ne pas contrarier les « Amis du Cambodge » (voir 16 février) (Richer, 2009, p. 105).


29 mars 98 : L’armée royale annonce la prise d’Anlong Veng, quartier général des KR depuis 1994 (Cambacérès, 2013, p. 379).


30 mars 98 : Ranariddh, qui était en exil en France puis à Pékin, rentre au Cambodge. Il est accueilli par un sénateur américain, un représentant du secrétaire général de l’O.N.U. et 5 000 partisans. Ce retour est passé sous silence par la radio et la télévision inféodés au P.P.C. Une certaine presse progouvernementale dénonce le retour du « prince des voleurs qui rentre dans la honte ». De violentes échauffourées éclatent entre partisans et opposants de Ranariddh dans les jours qui suivent (Richer, 2009, p. 105).

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