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par Jean-François Jagielski

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Juin 97 : Les gardes du corps des deux premiers ministres, Hun Sen et  Ramaddith, s’affrontent à Phnom Penh. Les deux partis politiques rivaux ont constitué de véritables gardes prétoriennes au vu du degré de violence ambiant.


5 – 6 juin 97 : Hun Sen s’empare de la totalité du pouvoir et chasse Ranariddh du pouvoir en organisant une conspiration visant à le faire tomber (Deron, 2009, p. 257).
9 juin 97 : Les douaniers de Sihanoukville découvrent une cargaison de trois tonnes de lance-roquettes, de fusils d'assaut et d'armes de poing, étiquetés « pièces détachées » et expédiés à Ranariddh. Les lance-roquettes ont été saisis par des officiers de l'armée de l'air cambodgienne alignés sur le P.P.C., tandis que des responsables des Forces armées royales cambodgiennes (F.A.R.C.) alignés sur le F.U.N.C.I.N.P.E.C. ne sont autorisés qu’à conserver les armes légères. S’ensuit un nouveau désaccord entre les deux factions.
10 juin 97 : '''Assassinat sur ordre de Pol Pot de Son Sen, son épouse (Yun Yat), leur fils''' et de 9 de ses gardes du corps. Pol Pot le soupçonne de défection en faveur des Vietnamiens (Kane, 2007, pp. 355-359). C’est ce massacre perpétré dans des conditions particulièrement atroces qui va entraîner la chute du dictateur (voir 26 juin). Les dernières forces encore loyales à Pol Pot quittent le bastion d’Along Veng
22 juin 97 : Hun Sen et Ranariddh s’adressent aux Nations Unies pour faire juger les criminels de guerre kr. Ils arguent du fait qu’il n’y a pas de juges cambodgiens aptes à accomplir une telle tâche. Mais derrière ces propos de façade, personne n’est véritablement pressé de voir mettre en place une telle instance. L’attitude future de Hun Sen au sujet du ralliement de Ieng Sary et Khieu Samphan (voir 25 décembre 1998) est particulièrement éloquente à ce propos. Même lorsque les procédures judiciaires seront engagées, le régime fera tout ce qui est en son pouvoir pour les freiner ou les contrarier.
26 juin 97 : '''Pol Pot est arrêté par les siens sur ordre de Ta Mok''' qui craint, après Son Sen, d’être le prochain sur la liste des victimes. Ta Mok, Khieu Samphan et Nun Chea l’accusent de « trahison ». L’ex-Frère n° 1 sera jugé par un « tribunal révolutionnaire » pour « trahison » et avoir commandité l’assassinat de Son Sen et sa famille (voir 25 juillet).
27 juin 97 : Grande confusion au sein du gouvernement cambodgien. Vive tension entre Hun Sen et Ranariddh taxé d’être désormais l’« allié » des KR (Bui Xuan Quang, 2000, p. 762).

Dernière version du 18 août 2025 à 17:40

Juin 97 : Les gardes du corps des deux premiers ministres, Hun Sen et  Ramaddith, s’affrontent à Phnom Penh. Les deux partis politiques rivaux ont constitué de véritables gardes prétoriennes au vu du degré de violence ambiant.


5 – 6 juin 97 : Hun Sen s’empare de la totalité du pouvoir et chasse Ranariddh du pouvoir en organisant une conspiration visant à le faire tomber (Deron, 2009, p. 257).


9 juin 97 : Les douaniers de Sihanoukville découvrent une cargaison de trois tonnes de lance-roquettes, de fusils d'assaut et d'armes de poing, étiquetés « pièces détachées » et expédiés à Ranariddh. Les lance-roquettes ont été saisis par des officiers de l'armée de l'air cambodgienne alignés sur le P.P.C., tandis que des responsables des Forces armées royales cambodgiennes (F.A.R.C.) alignés sur le F.U.N.C.I.N.P.E.C. ne sont autorisés qu’à conserver les armes légères. S’ensuit un nouveau désaccord entre les deux factions.


10 juin 97 : Assassinat sur ordre de Pol Pot de Son Sen, son épouse (Yun Yat), leur fils et de 9 de ses gardes du corps. Pol Pot le soupçonne de défection en faveur des Vietnamiens (Kane, 2007, pp. 355-359). C’est ce massacre perpétré dans des conditions particulièrement atroces qui va entraîner la chute du dictateur (voir 26 juin). Les dernières forces encore loyales à Pol Pot quittent le bastion d’Along Veng


22 juin 97 : Hun Sen et Ranariddh s’adressent aux Nations Unies pour faire juger les criminels de guerre kr. Ils arguent du fait qu’il n’y a pas de juges cambodgiens aptes à accomplir une telle tâche. Mais derrière ces propos de façade, personne n’est véritablement pressé de voir mettre en place une telle instance. L’attitude future de Hun Sen au sujet du ralliement de Ieng Sary et Khieu Samphan (voir 25 décembre 1998) est particulièrement éloquente à ce propos. Même lorsque les procédures judiciaires seront engagées, le régime fera tout ce qui est en son pouvoir pour les freiner ou les contrarier.


26 juin 97 : Pol Pot est arrêté par les siens sur ordre de Ta Mok qui craint, après Son Sen, d’être le prochain sur la liste des victimes. Ta Mok, Khieu Samphan et Nun Chea l’accusent de « trahison ». L’ex-Frère n° 1 sera jugé par un « tribunal révolutionnaire » pour « trahison » et avoir commandité l’assassinat de Son Sen et sa famille (voir 25 juillet).


27 juin 97 : Grande confusion au sein du gouvernement cambodgien. Vive tension entre Hun Sen et Ranariddh taxé d’être désormais l’« allié » des KR (Bui Xuan Quang, 2000, p. 762).

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