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par Jean-François Jagielski

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3 février 90 : Sihanouk annonce qu’il a obtenu des Khmers rouges que le G.C.K.D. devienne le '''Gouvernement national du Cambodge (G.N.C.)''', que lui-même porte désormais le titre de « Président du Cambodge », que le drapeau et l’hymne du Gouvernement National du Cambodge (G.N.C., ex-G.C.K.D.) soient ceux du Cambodge d’avant le 18 mars 1970 et que le futur régime politique soit celui d’une démocratie présidentielle du type de la V<sup>e</sup> République française. Depuis 1975 jusqu’à cette date, à l’O.N.U. et dans toutes les agences du système onusien, les symboles représentant le pays étaient ceux du KD de Pol Pot.


6 février 90 : Mutinerie, à Koh Kong, de 250 soldats de l’État du Cambodge.
9 février 90 : Une force d’intervention rapide vietnamienne, créée à la suite d’un appel à l’aide de Hun Sen et basée au Vietnam, opère ponctuellement au Cambodge. Elle est engagée dans la défense de Battambang où les combats contre les KR n’ont pas cessé depuis le début janvier.
12 février 90 : Décision de créer une ''task force'' de l’O.N.U. pour préparer une éventuelle opération au Cambodge.
13 - 14 février 90 : Réunion à New York des 5 membres permanents du Conseil de sécurité : un accord est intervenu sur 4 points : les modalités de vérification du départ des troupes vietnamiennes, la nécessité d’établir un cessez-le-feu, la nécessité de mettre fin à toute assistance militaire aux factions combattantes et le regroupement et le cantonnement des différentes armées.
18 février 90 : Lors d’une rencontre C.E.E.-A.S.E.A.N. à Kuchin (Malaisie), les pays de la Communauté européenne font savoir qu’ils ne soutiendront plus le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C., ex-G.C.K.D.) pour l’octroi du siège du Cambodge à l’O.N.U.
21 février 90 : Sixième rencontre Sihanouk-Hun Sen à Bangkok. Concernant la période intérimaire avant les élections, un communiqué conjoint fait état d’un accord pour une présence de l’O.N.U. « à un niveau approprié » et la création d’une « instance nationale suprême », comme symbole de la souveraineté nationale et de l’unité du pays.
23 février 90 : Sihanouk annonce qu’il s’installe définitivement au Cambodge dans une zone contrôlée par l’A.N.S. dans le village de Phum Sereipheap.
Les troupes gouvernementales reprennent Svay Chek tenu jusqu’alors par les troupes du   F.N.L.P.K.
26 - 28 février 90 : Réunion à Djakarta (Indonésie) d’un ''International Meeting on Cambodia'' (I.M.C.) placé sous l’égide de la conférence de Paris auquel participe le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C.), l’État du Cambodge, les six pays de l’A.S.E.A.N., le Laos, le Vietnam, l’Australie, la France et le Secrétariat général de l’O.N.U. A l’ordre du jour, la proposition australienne fortement élaborée depuis sa première formulation et rassemblée dans un document de 150 pages intitulé « ''Red Book'' ». Les parties cambodgiennes restent sur leurs positions.
Aux mêmes dates, nouvelle rencontre des 4 factions cambodgiennes à Djakarta (Indonésie) dans le cadre d’une J.I.M. 3. Nouveau point de blocage : la question de la composition d’un gouvernement de transition entre la mise en place d’un cessez-le-feu et les élections. Hun Sen refuse de voir son gouvernement dissous ou contrôlé par le Conseil de sécurité de l’O.N.U. Il a cependant accepté l’idée d’une mise en place d’un '''Conseil national suprême composé de toutes les factions'''. Sihanouk et les autres factions ont préconisé un démantèlement de l’actuel gouvernement provietnamien (Richer, 2009, p. 91).

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3 février 90 : Sihanouk annonce qu’il a obtenu des Khmers rouges que le G.C.K.D. devienne le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C.), que lui-même porte désormais le titre de « Président du Cambodge », que le drapeau et l’hymne du Gouvernement National du Cambodge (G.N.C., ex-G.C.K.D.) soient ceux du Cambodge d’avant le 18 mars 1970 et que le futur régime politique soit celui d’une démocratie présidentielle du type de la Ve République française. Depuis 1975 jusqu’à cette date, à l’O.N.U. et dans toutes les agences du système onusien, les symboles représentant le pays étaient ceux du KD de Pol Pot.


6 février 90 : Mutinerie, à Koh Kong, de 250 soldats de l’État du Cambodge.


9 février 90 : Une force d’intervention rapide vietnamienne, créée à la suite d’un appel à l’aide de Hun Sen et basée au Vietnam, opère ponctuellement au Cambodge. Elle est engagée dans la défense de Battambang où les combats contre les KR n’ont pas cessé depuis le début janvier.


12 février 90 : Décision de créer une task force de l’O.N.U. pour préparer une éventuelle opération au Cambodge.


13 - 14 février 90 : Réunion à New York des 5 membres permanents du Conseil de sécurité : un accord est intervenu sur 4 points : les modalités de vérification du départ des troupes vietnamiennes, la nécessité d’établir un cessez-le-feu, la nécessité de mettre fin à toute assistance militaire aux factions combattantes et le regroupement et le cantonnement des différentes armées.


18 février 90 : Lors d’une rencontre C.E.E.-A.S.E.A.N. à Kuchin (Malaisie), les pays de la Communauté européenne font savoir qu’ils ne soutiendront plus le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C., ex-G.C.K.D.) pour l’octroi du siège du Cambodge à l’O.N.U.


21 février 90 : Sixième rencontre Sihanouk-Hun Sen à Bangkok. Concernant la période intérimaire avant les élections, un communiqué conjoint fait état d’un accord pour une présence de l’O.N.U. « à un niveau approprié » et la création d’une « instance nationale suprême », comme symbole de la souveraineté nationale et de l’unité du pays.


23 février 90 : Sihanouk annonce qu’il s’installe définitivement au Cambodge dans une zone contrôlée par l’A.N.S. dans le village de Phum Sereipheap.

Les troupes gouvernementales reprennent Svay Chek tenu jusqu’alors par les troupes du   F.N.L.P.K.


26 - 28 février 90 : Réunion à Djakarta (Indonésie) d’un International Meeting on Cambodia (I.M.C.) placé sous l’égide de la conférence de Paris auquel participe le Gouvernement national du Cambodge (G.N.C.), l’État du Cambodge, les six pays de l’A.S.E.A.N., le Laos, le Vietnam, l’Australie, la France et le Secrétariat général de l’O.N.U. A l’ordre du jour, la proposition australienne fortement élaborée depuis sa première formulation et rassemblée dans un document de 150 pages intitulé « Red Book ». Les parties cambodgiennes restent sur leurs positions.

Aux mêmes dates, nouvelle rencontre des 4 factions cambodgiennes à Djakarta (Indonésie) dans le cadre d’une J.I.M. 3. Nouveau point de blocage : la question de la composition d’un gouvernement de transition entre la mise en place d’un cessez-le-feu et les élections. Hun Sen refuse de voir son gouvernement dissous ou contrôlé par le Conseil de sécurité de l’O.N.U. Il a cependant accepté l’idée d’une mise en place d’un Conseil national suprême composé de toutes les factions. Sihanouk et les autres factions ont préconisé un démantèlement de l’actuel gouvernement provietnamien (Richer, 2009, p. 91).

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