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Début 80 : Les KR bâtissent un nouveau camp à la frontière thaïlandaise pour établir le siège de leur gouvernement. Ils invitent dans de belles maisons la presse étrangère pour montrer combien ils ont changé. Mais la véritable direction se trouve ailleurs, au « bureau 131 », plus au sud-est. Khieu Samphan déclare alors : « Notre devoir majeur n’est pas d’édifier le socialisme mais de chasser toutes les forces vietnamiennes du Cambodge. » (cité ''in'' Cambacérès, 2013, p. 277) | |||
Janvier 80 : '''Les États-Unis commencent, en secret, à financer la reconstitution de l’armée de Pol Pot.''' Le Vietnam demeurant l’ennemi n° 1. De 1980 à 1986, ils lui verseront 85 millions de dollars. Le canal pour l’acheminement des fonds est une structure qui se présente sous la forme d’une organisation humanitaire établie à Bangkok sous le nom de ''Kampuchéan Emergency Group'' (K.E.G.). | |||
'''La Chine fournit de son côté aux KR en déroute une première aide financière de 5 millions de dollars.''' C’est pour elle un moyen de dresser un rempart contre ce qu’elle considère être une forme d’« expansionnisme soviétique en Asie à travers ses relais régionaux, en l’occurrence le Vietnam. » (Peschoux, 1992, pp. 50-51) | |||
5 janvier 80 : Réunion à Phnom Penh des ministres des Affaires étrangères des trois pays indochinois. | |||
7 janvier 80 : '''Le collège de Tuol Sleng devient un mémorial du « génocide ».''' Il est inauguré par les Vietnamiens un an jour pour jour après la chute de Pol Pot et sert d’instrument de propagande pour dénoncer la barbarie des KR (Kane, 2007, pp. 382-384). | |||
Premier anniversaire de la chute de Pol Pot. Alors que la population avait accueilli les Vietnamiens comme des libérateurs, elle les considère désormais comme des occupants. L’opération internationale d’aide se développe tant en faveur des réfugiés en Thaïlande que des populations à l’intérieur du pays. Elle est marquée par de très nombreux détournements de fonds qui permettent à des officiers thaïlandais, à des chefs de guerre cambodgiens comme à des notables du régime de Phnom Penh d’accumuler des fortunes considérables. Le problème du détournement politique de l’aide humanitaire est également posé. En vue d’éviter une deuxième famine, un pont aérien est organisé afin d’acheminer des semences en quantités suffisantes. | |||
8 janvier 80 : Un an après l’intervention vietnamienne, les objectifs de contrôle du Cambodge sont loin d’être réalisés (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). Le pays est plongé dans un chaos humanitaire : famine et concentration de milliers de réfugiés à la frontière thaïe dans des conditions plus que précaires. | |||
10 janvier 80 : Réouverture de la Faculté de Médecine de Phnom Penh grâce à l’acharnement du docteur My Samedy et de quelques autres médecins cambodgiens ayant survécu au régime des KR. | |||
5 février 80 : Près d’Aranya-Pathet (Thaïlande), « marche pour la survie du Cambodge » organisée par des intellectuels et des artistes du monde entier. La frontière et le pont demeurent cependant fermés à toute forme d’aide humanitaire ou autre. | |||
16 janvier 80 : En Europe sont organisées des marches pour la survie du Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). | |||
19 janvier 80 : Suite à l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques (voir décembre 1979), la Chine suspend les négociations bilatérales amorcées en septembre 1979 avec l’U.R.S.S. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). | |||
29 janvier 80 : Le général Giap (ministre de la Défense vietnamien) et deux vice-premiers ministres, Nguyen Duy Trinh (Affaires étrangères) et Le Thanh Nghi (président du comité d’État du Plan) sont contraints de quitter le gouvernement suite à une campagne de purification du P.C.V. | |||
Le Vietnam souffre alors d’une grave sécheresse (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). | |||
31 janvier 80 : Les négociations entre la Chine et le Vietnam sont à nouveau suspendues (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). |
Dernière version du 9 août 2025 à 07:57
Début 80 : Les KR bâtissent un nouveau camp à la frontière thaïlandaise pour établir le siège de leur gouvernement. Ils invitent dans de belles maisons la presse étrangère pour montrer combien ils ont changé. Mais la véritable direction se trouve ailleurs, au « bureau 131 », plus au sud-est. Khieu Samphan déclare alors : « Notre devoir majeur n’est pas d’édifier le socialisme mais de chasser toutes les forces vietnamiennes du Cambodge. » (cité in Cambacérès, 2013, p. 277)
Janvier 80 : Les États-Unis commencent, en secret, à financer la reconstitution de l’armée de Pol Pot. Le Vietnam demeurant l’ennemi n° 1. De 1980 à 1986, ils lui verseront 85 millions de dollars. Le canal pour l’acheminement des fonds est une structure qui se présente sous la forme d’une organisation humanitaire établie à Bangkok sous le nom de Kampuchéan Emergency Group (K.E.G.).
La Chine fournit de son côté aux KR en déroute une première aide financière de 5 millions de dollars. C’est pour elle un moyen de dresser un rempart contre ce qu’elle considère être une forme d’« expansionnisme soviétique en Asie à travers ses relais régionaux, en l’occurrence le Vietnam. » (Peschoux, 1992, pp. 50-51)
5 janvier 80 : Réunion à Phnom Penh des ministres des Affaires étrangères des trois pays indochinois.
7 janvier 80 : Le collège de Tuol Sleng devient un mémorial du « génocide ». Il est inauguré par les Vietnamiens un an jour pour jour après la chute de Pol Pot et sert d’instrument de propagande pour dénoncer la barbarie des KR (Kane, 2007, pp. 382-384).
Premier anniversaire de la chute de Pol Pot. Alors que la population avait accueilli les Vietnamiens comme des libérateurs, elle les considère désormais comme des occupants. L’opération internationale d’aide se développe tant en faveur des réfugiés en Thaïlande que des populations à l’intérieur du pays. Elle est marquée par de très nombreux détournements de fonds qui permettent à des officiers thaïlandais, à des chefs de guerre cambodgiens comme à des notables du régime de Phnom Penh d’accumuler des fortunes considérables. Le problème du détournement politique de l’aide humanitaire est également posé. En vue d’éviter une deuxième famine, un pont aérien est organisé afin d’acheminer des semences en quantités suffisantes.
8 janvier 80 : Un an après l’intervention vietnamienne, les objectifs de contrôle du Cambodge sont loin d’être réalisés (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719). Le pays est plongé dans un chaos humanitaire : famine et concentration de milliers de réfugiés à la frontière thaïe dans des conditions plus que précaires.
10 janvier 80 : Réouverture de la Faculté de Médecine de Phnom Penh grâce à l’acharnement du docteur My Samedy et de quelques autres médecins cambodgiens ayant survécu au régime des KR.
5 février 80 : Près d’Aranya-Pathet (Thaïlande), « marche pour la survie du Cambodge » organisée par des intellectuels et des artistes du monde entier. La frontière et le pont demeurent cependant fermés à toute forme d’aide humanitaire ou autre.
16 janvier 80 : En Europe sont organisées des marches pour la survie du Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719).
19 janvier 80 : Suite à l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques (voir décembre 1979), la Chine suspend les négociations bilatérales amorcées en septembre 1979 avec l’U.R.S.S. (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719).
29 janvier 80 : Le général Giap (ministre de la Défense vietnamien) et deux vice-premiers ministres, Nguyen Duy Trinh (Affaires étrangères) et Le Thanh Nghi (président du comité d’État du Plan) sont contraints de quitter le gouvernement suite à une campagne de purification du P.C.V.
Le Vietnam souffre alors d’une grave sécheresse (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719).
31 janvier 80 : Les négociations entre la Chine et le Vietnam sont à nouveau suspendues (Bui Xuan Quang, 2000, p. 719).