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Octobre 79 : En octobre, le nombre de réfugiés cambodgiens dans les camps à la frontière thaïlandaise s’élève entre 150 000 et 200 000 personnes. Il sera de 650 000 fin 1985. Preuve que les Vietnamiens ne parviennent à gagner ni les cœurs ni les esprits. Ces réfugiés sont progressivement regroupés en « sites » placés sous le contrôle des trois composantes de la « coalition » antivietnamienne. | |||
Au « site 2 » situé au pied des monts Dangrek à 2 km de la frontière résident les sympathisants du F.N.L.K.P. de Son Sann. Au « site B » situé au sud de Surin en Thaïlande vivent 50 000 personnes sous le contrôle du F.U.N.C.I.N.P.E.C. sihanoukiste. Au « site 8 », situé à une quarantaine au sud de la ville frontière d’Aranyaprathet, se trouvent des réfugiés sous le contrôle des KR. Ce camp deviendra progressivement l’une des « vitrines » des « nouveaux » KR lorsqu’ils l’ouvriront au C.I.C.R. à la fin des années 1980 (Cambacérès, 2013, p. 274 ; Peschoux, 1992, pp. 94-96). | |||
9 octobre 79 : Alors que les Khmers rouges ont dû céder le pouvoir à la république populaire du Kampuchéa mise en place par les Vietnamiens, '''Son Sann (ex-premier ministre de 1967 à 1969) fonde le Front national de libération du peuple khmer (F.N.L.P.K.) d’inspiration républicaine''', pour s’opposer au régime provietnamien de Phnom Penh sans pour autant cautionner un retour des khmers rouges. | |||
12 octobre 79 : Rencontre entre Pen Sovan (ministre de la Défense de la R.P.K. provietnamienne) et Brejnev à Moscou. | |||
13 octobre 79 : Après de longues tractations au cours desquelles les autorités en place à Phnom Penh ont vainement tenté de lier l’octroi d’aides humanitaires à la reconnaissance du nouveau régime, la R.P.K. accepte le principe d’une action internationale en vue de lutter contre la famine qui sévit dans le pays. Début d’un pont aérien quotidien qui amène vivres et médicaments de Bangkok à Phnom Penh. Avec les secours arrivent les journalistes et le monde découvre progressivement l’ampleur de la tragédie cambodgienne. | |||
14 octobre 79 : De nouveaux départements sont créés au sein du Conseil Populaire révolutionnaire du Kampuchéa (C.P.R.K.) qui prend de plus en plus les apparences d’un gouvernement classique. | |||
Début des liaisons aériennes quotidiennes entre Bangkok et Phnom Penh assurées par un avion du C.I.C.R. | |||
19 octobre 79 : L’U.N.I.C.E.F. et le C.I.C.R. lancent un appel à l’aide internationale. | |||
20 octobre 79 : Création d’une association des journalistes de la R.P.K. | |||
24 octobre 79 : Ouverture du « centre d’accueil » de Sa Keo en Thaïlande qui accueille 31 000 réfugiés. | |||
27 octobre 79 : Le gouvernement de Phnom Penh (provietnamien) refuse d’accéder à une demande de sénateurs américains visant à livrer une assistance urgente aux populations affamées par voie de terre depuis la Thaïlande. La démarche est qualifiée de « manœuvre impérialiste ayant pour but de venir au secours de Pol Pot ». (Deron, 2009, p. 223) |
Dernière version du 9 août 2025 à 07:11
Octobre 79 : En octobre, le nombre de réfugiés cambodgiens dans les camps à la frontière thaïlandaise s’élève entre 150 000 et 200 000 personnes. Il sera de 650 000 fin 1985. Preuve que les Vietnamiens ne parviennent à gagner ni les cœurs ni les esprits. Ces réfugiés sont progressivement regroupés en « sites » placés sous le contrôle des trois composantes de la « coalition » antivietnamienne.
Au « site 2 » situé au pied des monts Dangrek à 2 km de la frontière résident les sympathisants du F.N.L.K.P. de Son Sann. Au « site B » situé au sud de Surin en Thaïlande vivent 50 000 personnes sous le contrôle du F.U.N.C.I.N.P.E.C. sihanoukiste. Au « site 8 », situé à une quarantaine au sud de la ville frontière d’Aranyaprathet, se trouvent des réfugiés sous le contrôle des KR. Ce camp deviendra progressivement l’une des « vitrines » des « nouveaux » KR lorsqu’ils l’ouvriront au C.I.C.R. à la fin des années 1980 (Cambacérès, 2013, p. 274 ; Peschoux, 1992, pp. 94-96).
9 octobre 79 : Alors que les Khmers rouges ont dû céder le pouvoir à la république populaire du Kampuchéa mise en place par les Vietnamiens, Son Sann (ex-premier ministre de 1967 à 1969) fonde le Front national de libération du peuple khmer (F.N.L.P.K.) d’inspiration républicaine, pour s’opposer au régime provietnamien de Phnom Penh sans pour autant cautionner un retour des khmers rouges.
12 octobre 79 : Rencontre entre Pen Sovan (ministre de la Défense de la R.P.K. provietnamienne) et Brejnev à Moscou.
13 octobre 79 : Après de longues tractations au cours desquelles les autorités en place à Phnom Penh ont vainement tenté de lier l’octroi d’aides humanitaires à la reconnaissance du nouveau régime, la R.P.K. accepte le principe d’une action internationale en vue de lutter contre la famine qui sévit dans le pays. Début d’un pont aérien quotidien qui amène vivres et médicaments de Bangkok à Phnom Penh. Avec les secours arrivent les journalistes et le monde découvre progressivement l’ampleur de la tragédie cambodgienne.
14 octobre 79 : De nouveaux départements sont créés au sein du Conseil Populaire révolutionnaire du Kampuchéa (C.P.R.K.) qui prend de plus en plus les apparences d’un gouvernement classique.
Début des liaisons aériennes quotidiennes entre Bangkok et Phnom Penh assurées par un avion du C.I.C.R.
19 octobre 79 : L’U.N.I.C.E.F. et le C.I.C.R. lancent un appel à l’aide internationale.
20 octobre 79 : Création d’une association des journalistes de la R.P.K.
24 octobre 79 : Ouverture du « centre d’accueil » de Sa Keo en Thaïlande qui accueille 31 000 réfugiés.
27 octobre 79 : Le gouvernement de Phnom Penh (provietnamien) refuse d’accéder à une demande de sénateurs américains visant à livrer une assistance urgente aux populations affamées par voie de terre depuis la Thaïlande. La démarche est qualifiée de « manœuvre impérialiste ayant pour but de venir au secours de Pol Pot ». (Deron, 2009, p. 223)