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9 juillet 74 : Les F.A.N.K. reprennent Oudong. À la suite d’intenses efforts de Dean (ambassadeur des États-Unis à Phnom Penh), Lon Nol propose d’entamer des négociations avec « les Khmers de l’autre côté » sans conditions préalables. De son côté, Sihanouk rejette de Pékin, au nom du G.R.U.N.K., cette proposition dans les heures qui suivent. Il déclare : « Je ne rentrerais à Phnom Penh que si toute la population en était chassée ». | |||
17 juillet 74 : Selon un rapport de la C.I.A. : « Une offensive générale est exclue dans les derniers mois de 1974, mais nous pensons que les communistes ont suffisamment d’approvisionnement dans le Sud pour y mener des combats analogues à ceux de 1972 dans les 18 mois. Depuis le cessez-le-feu, les Nord-Vietnamiens ont infiltré dans le Sud plus de 160 000 hommes, amené 400 tanks et 130 canons à longue portée, 16 lanceurs SAM-2 (dotés de 6 missiles chacun), sans oublier de grandes quantités de ravitaillement et de munitions. » (cité ''in'' Portes, 2016, p. 183) | |||
Un rapport de Colby (directeur de la C.I.A.) estime à 40 000 le nombre de morts n-v et à 60 000 le nombre de blessés dans les 12 mois qui ont précédé. Durant les 10 années passées, les pertes sont évaluées à un million d’hommes. Kissinger qui participe à la réunion se demande comment les N-V peuvent tenir avec des pertes qui équivaudraient à 400 000 hommes aux U.S.A. en un an (Portes, 2016, p. 179). Défendant un point de vue américano-centré, il semble ignorer que les N-V n’ont jamais été économes en vie humaines et ce, dès la guerre contre les Français durant laquelle ils pratiquaient déjà les attaques par vagues de submersion. La question des pertes affecte peu les dirigeants n-v qui, contrairement à leurs adversaires, n’ont jamais manqué de réserves. |
Dernière version du 1 août 2025 à 07:49
9 juillet 74 : Les F.A.N.K. reprennent Oudong. À la suite d’intenses efforts de Dean (ambassadeur des États-Unis à Phnom Penh), Lon Nol propose d’entamer des négociations avec « les Khmers de l’autre côté » sans conditions préalables. De son côté, Sihanouk rejette de Pékin, au nom du G.R.U.N.K., cette proposition dans les heures qui suivent. Il déclare : « Je ne rentrerais à Phnom Penh que si toute la population en était chassée ».
17 juillet 74 : Selon un rapport de la C.I.A. : « Une offensive générale est exclue dans les derniers mois de 1974, mais nous pensons que les communistes ont suffisamment d’approvisionnement dans le Sud pour y mener des combats analogues à ceux de 1972 dans les 18 mois. Depuis le cessez-le-feu, les Nord-Vietnamiens ont infiltré dans le Sud plus de 160 000 hommes, amené 400 tanks et 130 canons à longue portée, 16 lanceurs SAM-2 (dotés de 6 missiles chacun), sans oublier de grandes quantités de ravitaillement et de munitions. » (cité in Portes, 2016, p. 183)
Un rapport de Colby (directeur de la C.I.A.) estime à 40 000 le nombre de morts n-v et à 60 000 le nombre de blessés dans les 12 mois qui ont précédé. Durant les 10 années passées, les pertes sont évaluées à un million d’hommes. Kissinger qui participe à la réunion se demande comment les N-V peuvent tenir avec des pertes qui équivaudraient à 400 000 hommes aux U.S.A. en un an (Portes, 2016, p. 179). Défendant un point de vue américano-centré, il semble ignorer que les N-V n’ont jamais été économes en vie humaines et ce, dès la guerre contre les Français durant laquelle ils pratiquaient déjà les attaques par vagues de submersion. La question des pertes affecte peu les dirigeants n-v qui, contrairement à leurs adversaires, n’ont jamais manqué de réserves.