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par Jean-François Jagielski

« Septembre 1966 » : différence entre les versions

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Septembre 66 : Sondage analysant l’évolution de l’opinion publique américaine envers le conflit au Vietnam : pour 48 %, contre 35 %, sans opinion 17 % (Nouilhat ''in'' collectif, 1992, p. 60). Une lente érosion du soutien au conflit apparaît.


Saloth Sar (futur Pol Pot) transfère le « Bureau 100 » de la frontière khméro-vietnamienne (région de Tay Ninh) dans les provinces de Rattanakiri et Mondokiri dans le Nord-Est du Cambodge. Ce sont des régions recouvertes par la jungle et peuplées d’ethnies « primitives », des guerriers montagnards illettrés pour la plupart dont l’organisation sociale (pas de propriété, pas d’argent) semble fasciner le futur Pol Pot. Un vivier idéal pour recruter une troupe totalement dévouée, une partie des futurs KR (Deron, 2009, pp. 31-32 et p. 263). C’est au moment de ce transfert qui éloigne le parti de l’influence vietnamienne qu’apparaît en septembre la dénomination de Parti communiste du Kampuchéa (P.C.K.). C’est aussi une manière de se distancer du Parti des travailleurs du Vietnam et de faire un pas vers le P.C.C. (Biernan, 1998, p. 150).
1<sup>er</sup> septembre 66 : '''Discours de De Gaulle au stade olympique de Phnom Penh''' devant 100 000 personnes (Goscha, 2016, p. 558). Fidèle à ses convictions d’indépendance en politique étrangère à l’égard des U.S.A. (voir 7 mars), il dénonce les « illusions » meurtrières du recours à la force, et prophétise l’impuissance finale de la machine de guerre américaine face aux nationalismes qu’elle ne fait qu’exacerber. Quant à la France, résolue à garder « les mains libres », elle se veut l’interlocutrice naturelle de ceux qui aspirent à la paix, et, comme le Cambodge, prônent la neutralité (extraits de ce discours ''in'' Portes, 2008, pp. 153-156 ; Portes, 2016, p. 17-19 ; Journoud, 2011, p. 245). Selon Journoud, « fidèle à sa tactique de l’esquive, l’administration Johnson ne porta cependant point la querelle sur la place publique et se contenta de repousser froidement mais poliment les propositions gaulliennes à l’échelon des ministres et de la diplomatie. » (Journoud, 2011, p. 251)
4 septembre 66 : McGeorges Bundy  (ancien secrétaire d’État à la Sécurité nationale sous Kennedy, actuel conseiller extérieur) affirme devant des journalistes qu’il appartient aux N-V de franchir le pas en fixant les premiers un calendrier de retrait de leurs troupes et que les États-Unis suivront. Propos qui seront confirmés peu de temps après par LBJ dans une conférence de presse (Journoud, 2011, pp. 251-252).
11 septembre 66 : '''Élections pour l’Assemblée constituante au S-V''' (Francini 2, 1988, p. 315). Elles visent à choisir 117 membres de l’assemblée nationale qui seront chargés de rédiger une constitution. Selon LBJ, malgré les menaces des communistes, 80 % des électeurs se déplacent vers les urnes (Johnson, 1972, p. 302).
Élections législatives au Cambodge. Pour la première fois depuis 1955, les 82 sièges sont convoités par 415 candidats qui sont toutefois tous présentés sur les listes du seul Sangkum. Malgré une violente campagne de presse, Khieu Samphan, Hou Yuon et Hu Nim sont réélus. Toutefois la droite triomphe très largement. Le taux de participation est de 65,4 % des inscrits. Une majorité hostile à la politique pro-nord-vietnamienne de Sihanouk se dessine. Cette dernière se maintiendra jusqu’en 1969 (voir 28 mars 1969). Ce désaveu du souverain vise à dénoncer le fait que le pays soit devenu au fil du temps un sanctuaire du Vietcong. Les résultats des élections montrent que le peuple cambodgien s’oppose également au ravitaillement de la piste HCM par le biais du port de Sihanoukville sur lequel Sihanouk a jusqu’alors fermé les yeux (voir 25 novembre 1965).
Sihanouk refuse de nommer un premier ministre et demande à la nouvelle assemblée d’accomplir cette tâche. '''Lon Lol prend alors la tête d’un gouvernement de coalition orienté à droite alors que Sihanouk bâtit un « contre-gouvernement » nettement plus orienté à gauche.''' Il est composé de 18 membres aux pouvoirs assez limités. La demande de renvoi ne Lon Lol n’aboutit pas, pas plus d’ailleurs que la demande de dissolution de l’assemblée nationale que Sihanouk refuse. Il n’y aura plus aucune élection au Cambodge avant le 4 juin 1972 et un retour de la République sous Lon Lol (Férier, 1993, pp. 132-133 ; Ponchaud, 2005, p. 177 ; Jennar, 1995, p. 132 ; Tong, 1972, pp. 146-147).
14 septembre - 24 novembre 66 : '''Opération ''Attelboro'''''. La plus vaste opération de type ''search and destroy'' depuis l’engagement terrestre des Américains. Sont mobilisés 2 000 Américains et S-V. Elle occasionne 1 200 sorties aériennes. Les B-52 larguent au préalable 12 000 tonnes de bombes. Elle a lieu près de la frontière Cambodgienne, à 80 km de Saigon (zone de Tay Ninh, dite du « Triangle de fer ») afin de dénicher le Q.G. du F.N.L. (C.O.S.V.N.) et détruire les aires de stockage du Vietcong.
Elle est lancée par la [http://www.laguerreduvietnam.com/pages/ordre-de-bataille-1/l-us-army-au-vietnam/les-brigades-d-infanterie-americaines-autonomes.html ''196<sup>th</sup> Light Infantry Division''] relayée par la [http://www.laguerreduvietnam.com/pages/ordre-de-bataille-1/l-us-army-au-vietnam/les-divisions-et-la-task-force-oregon.html ''1<sup>st</sup> Infantry Division''] (le véritable affrontement n’aura lieu que le 15 octobre et se prolongera au mois de novembre). On ne peut pas réellement parler de victoire, même en termes de ''body count'', les pertes sont sévères dans les 2 camps quoiqu’en disent les statistiques américaines qui évoquent 1 tué américain contre 15 du côté communiste. Les résultats tactiques sont également nuancés : soulagement des provinces environnantes menacées mais le Q.G. du Vietcong demeure insaisissable et les forces du VM ne sont pas anéanties malgré la débauche de bombardements mise en œuvre (Burns Sigler, 1992, pp. 25-26).
15 septembre 66 : Malgré des désaccords (ceux entre l’amiral Sharp et Westmoreland), décision de mettre en place la '''''MacNamara line''''' (voir août ; 29 août).
McN crée la ''Task Force 728'' à Washington chargée de mettre au point des systèmes de détection électroniques (acoustiques, sismiques, à infrarouge) qui doivent être disséminés sur la piste HCM et aboutiront au projet ''Igloo White'' de 1968 à 1972 qui coûtera à lui seul un milliard de dollars. L’ensemble des données recueillies par ces capteurs sont transférées au Q.G. des forces aériennes basées en Thaïlande et doté d’ordinateurs pour les analyser et riposter (Tood, 1987, pp. 435-436, note 9).
17 septembre 66 : Richard Goodwin, ancien assistant de Kennedy et Johnson, déclare dans la presse en parlant du conflit que « le déversement continu de contradictions, de mensonges et de retournements a été tel qu’il est impossible de distinguer la vérité de l’erreur. » (cité ''in'' Fall, 1967, p. 421, note 1)
Les négociations entre le Cambodge et les communistes vietnamiens sur la délimitation des frontières se terminent à nouveau sans le moindre accord.
18 septembre 66 : Première remise en cause des mensonges d’État aux U.S.A. qui seront amplement confirmés ultérieurement par la publication des ''Pentagon Papers''. Arthur Schlesinger Jr., ancien porte paroles à la Maison Blanche, déclare au ''New-York Times Magazine'' que le gouvernement Kennedy avait été « systématiquement trompé par de hauts fonctionnaires américains de Saigon » et qu’« en 1963, les simples citoyens […] qui lisent la presse américaine étaient mieux informés que les officiels, qui prenaient au sérieux les télégrammes parvenus sous le secret d’État. » (cité ''in'' Fall, 1967, pp. 421-422, note 1) Il déclare par ailleurs que cette situation se poursuit toujours en 1966.
19 septembre 66 : Dans un bulletin du département d’État,  McN annonce pour la période de janvier à août l’infiltration de 40 000 réguliers n-v, chiffres qui, selon Chaffard, « revêt[ent] une signification ubuesque ». Le secrétaire à la Défense avait en effet annoncé lors d’une conférence de presse  en date du 26 avril 1965 l’arrivée au S-V de « 400 à 500 hommes » par mois (Chaffard, 1969, p. 401).
22 septembre 66 : Arthur Goldberg (ambassadeur des États-Unis à l’O.N.U.) prononce un discours devant l’assemblée générale : les États-Unis arrêteront « tous les bombardements du Nord-Vietnam dès qu’ils recevront des assurances – données en privé ou autrement – que l’autre camp répondra rapidement à cette mesure par une désescalade correspondante et appropriée. » (cité ''in'' McNamara, 1996, p. 243)
23 septembre 66 : Le M.A.C.V. reconnaît publiquement utiliser des défoliants dans le secteur situé au sud de la D.M.Z. (Burns Siger, 1992, p. 26). Les premières utilisations remontent au 9 janvier 1962 et ont été autorisées par Kennedy dès le 30 novembre 1961.
28 septembre 66 : Intervention du ministre des Affaires étrangères français, Maurice Couve de Murville, à la tribune de l’O.N.U. : « Il faut revenir aux accords de Genève, c'est-à-dire convenir d’évacuer toutes les forces étrangères […], interdire toute ingérence du dehors, quelle qu’elle soit,  dans les affaires du Vietnam moyennant l’engagement de celui-ci de maintenir à l’avenir une politique de stricte neutralité. » (cité ''in'' De Quirielle, 1992, p. 191) Il est pourtant reçu par LBJ à un moment où les positions française et américaine sont diamétralement opposées (Journoud, 2011, pp. 259-260).

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Septembre 66 : Sondage analysant l’évolution de l’opinion publique américaine envers le conflit au Vietnam : pour 48 %, contre 35 %, sans opinion 17 % (Nouilhat in collectif, 1992, p. 60). Une lente érosion du soutien au conflit apparaît.

Saloth Sar (futur Pol Pot) transfère le « Bureau 100 » de la frontière khméro-vietnamienne (région de Tay Ninh) dans les provinces de Rattanakiri et Mondokiri dans le Nord-Est du Cambodge. Ce sont des régions recouvertes par la jungle et peuplées d’ethnies « primitives », des guerriers montagnards illettrés pour la plupart dont l’organisation sociale (pas de propriété, pas d’argent) semble fasciner le futur Pol Pot. Un vivier idéal pour recruter une troupe totalement dévouée, une partie des futurs KR (Deron, 2009, pp. 31-32 et p. 263). C’est au moment de ce transfert qui éloigne le parti de l’influence vietnamienne qu’apparaît en septembre la dénomination de Parti communiste du Kampuchéa (P.C.K.). C’est aussi une manière de se distancer du Parti des travailleurs du Vietnam et de faire un pas vers le P.C.C. (Biernan, 1998, p. 150).


1er septembre 66 : Discours de De Gaulle au stade olympique de Phnom Penh devant 100 000 personnes (Goscha, 2016, p. 558). Fidèle à ses convictions d’indépendance en politique étrangère à l’égard des U.S.A. (voir 7 mars), il dénonce les « illusions » meurtrières du recours à la force, et prophétise l’impuissance finale de la machine de guerre américaine face aux nationalismes qu’elle ne fait qu’exacerber. Quant à la France, résolue à garder « les mains libres », elle se veut l’interlocutrice naturelle de ceux qui aspirent à la paix, et, comme le Cambodge, prônent la neutralité (extraits de ce discours in Portes, 2008, pp. 153-156 ; Portes, 2016, p. 17-19 ; Journoud, 2011, p. 245). Selon Journoud, « fidèle à sa tactique de l’esquive, l’administration Johnson ne porta cependant point la querelle sur la place publique et se contenta de repousser froidement mais poliment les propositions gaulliennes à l’échelon des ministres et de la diplomatie. » (Journoud, 2011, p. 251)


4 septembre 66 : McGeorges Bundy  (ancien secrétaire d’État à la Sécurité nationale sous Kennedy, actuel conseiller extérieur) affirme devant des journalistes qu’il appartient aux N-V de franchir le pas en fixant les premiers un calendrier de retrait de leurs troupes et que les États-Unis suivront. Propos qui seront confirmés peu de temps après par LBJ dans une conférence de presse (Journoud, 2011, pp. 251-252).


11 septembre 66 : Élections pour l’Assemblée constituante au S-V (Francini 2, 1988, p. 315). Elles visent à choisir 117 membres de l’assemblée nationale qui seront chargés de rédiger une constitution. Selon LBJ, malgré les menaces des communistes, 80 % des électeurs se déplacent vers les urnes (Johnson, 1972, p. 302).

Élections législatives au Cambodge. Pour la première fois depuis 1955, les 82 sièges sont convoités par 415 candidats qui sont toutefois tous présentés sur les listes du seul Sangkum. Malgré une violente campagne de presse, Khieu Samphan, Hou Yuon et Hu Nim sont réélus. Toutefois la droite triomphe très largement. Le taux de participation est de 65,4 % des inscrits. Une majorité hostile à la politique pro-nord-vietnamienne de Sihanouk se dessine. Cette dernière se maintiendra jusqu’en 1969 (voir 28 mars 1969). Ce désaveu du souverain vise à dénoncer le fait que le pays soit devenu au fil du temps un sanctuaire du Vietcong. Les résultats des élections montrent que le peuple cambodgien s’oppose également au ravitaillement de la piste HCM par le biais du port de Sihanoukville sur lequel Sihanouk a jusqu’alors fermé les yeux (voir 25 novembre 1965).

Sihanouk refuse de nommer un premier ministre et demande à la nouvelle assemblée d’accomplir cette tâche. Lon Lol prend alors la tête d’un gouvernement de coalition orienté à droite alors que Sihanouk bâtit un « contre-gouvernement » nettement plus orienté à gauche. Il est composé de 18 membres aux pouvoirs assez limités. La demande de renvoi ne Lon Lol n’aboutit pas, pas plus d’ailleurs que la demande de dissolution de l’assemblée nationale que Sihanouk refuse. Il n’y aura plus aucune élection au Cambodge avant le 4 juin 1972 et un retour de la République sous Lon Lol (Férier, 1993, pp. 132-133 ; Ponchaud, 2005, p. 177 ; Jennar, 1995, p. 132 ; Tong, 1972, pp. 146-147).


14 septembre - 24 novembre 66 : Opération Attelboro. La plus vaste opération de type search and destroy depuis l’engagement terrestre des Américains. Sont mobilisés 2 000 Américains et S-V. Elle occasionne 1 200 sorties aériennes. Les B-52 larguent au préalable 12 000 tonnes de bombes. Elle a lieu près de la frontière Cambodgienne, à 80 km de Saigon (zone de Tay Ninh, dite du « Triangle de fer ») afin de dénicher le Q.G. du F.N.L. (C.O.S.V.N.) et détruire les aires de stockage du Vietcong.

Elle est lancée par la 196th Light Infantry Division relayée par la 1st Infantry Division (le véritable affrontement n’aura lieu que le 15 octobre et se prolongera au mois de novembre). On ne peut pas réellement parler de victoire, même en termes de body count, les pertes sont sévères dans les 2 camps quoiqu’en disent les statistiques américaines qui évoquent 1 tué américain contre 15 du côté communiste. Les résultats tactiques sont également nuancés : soulagement des provinces environnantes menacées mais le Q.G. du Vietcong demeure insaisissable et les forces du VM ne sont pas anéanties malgré la débauche de bombardements mise en œuvre (Burns Sigler, 1992, pp. 25-26).


15 septembre 66 : Malgré des désaccords (ceux entre l’amiral Sharp et Westmoreland), décision de mettre en place la MacNamara line (voir août ; 29 août).

McN crée la Task Force 728 à Washington chargée de mettre au point des systèmes de détection électroniques (acoustiques, sismiques, à infrarouge) qui doivent être disséminés sur la piste HCM et aboutiront au projet Igloo White de 1968 à 1972 qui coûtera à lui seul un milliard de dollars. L’ensemble des données recueillies par ces capteurs sont transférées au Q.G. des forces aériennes basées en Thaïlande et doté d’ordinateurs pour les analyser et riposter (Tood, 1987, pp. 435-436, note 9).


17 septembre 66 : Richard Goodwin, ancien assistant de Kennedy et Johnson, déclare dans la presse en parlant du conflit que « le déversement continu de contradictions, de mensonges et de retournements a été tel qu’il est impossible de distinguer la vérité de l’erreur. » (cité in Fall, 1967, p. 421, note 1)

Les négociations entre le Cambodge et les communistes vietnamiens sur la délimitation des frontières se terminent à nouveau sans le moindre accord.


18 septembre 66 : Première remise en cause des mensonges d’État aux U.S.A. qui seront amplement confirmés ultérieurement par la publication des Pentagon Papers. Arthur Schlesinger Jr., ancien porte paroles à la Maison Blanche, déclare au New-York Times Magazine que le gouvernement Kennedy avait été « systématiquement trompé par de hauts fonctionnaires américains de Saigon » et qu’« en 1963, les simples citoyens […] qui lisent la presse américaine étaient mieux informés que les officiels, qui prenaient au sérieux les télégrammes parvenus sous le secret d’État. » (cité in Fall, 1967, pp. 421-422, note 1) Il déclare par ailleurs que cette situation se poursuit toujours en 1966.


19 septembre 66 : Dans un bulletin du département d’État,  McN annonce pour la période de janvier à août l’infiltration de 40 000 réguliers n-v, chiffres qui, selon Chaffard, « revêt[ent] une signification ubuesque ». Le secrétaire à la Défense avait en effet annoncé lors d’une conférence de presse  en date du 26 avril 1965 l’arrivée au S-V de « 400 à 500 hommes » par mois (Chaffard, 1969, p. 401).


22 septembre 66 : Arthur Goldberg (ambassadeur des États-Unis à l’O.N.U.) prononce un discours devant l’assemblée générale : les États-Unis arrêteront « tous les bombardements du Nord-Vietnam dès qu’ils recevront des assurances – données en privé ou autrement – que l’autre camp répondra rapidement à cette mesure par une désescalade correspondante et appropriée. » (cité in McNamara, 1996, p. 243)


23 septembre 66 : Le M.A.C.V. reconnaît publiquement utiliser des défoliants dans le secteur situé au sud de la D.M.Z. (Burns Siger, 1992, p. 26). Les premières utilisations remontent au 9 janvier 1962 et ont été autorisées par Kennedy dès le 30 novembre 1961.


28 septembre 66 : Intervention du ministre des Affaires étrangères français, Maurice Couve de Murville, à la tribune de l’O.N.U. : « Il faut revenir aux accords de Genève, c'est-à-dire convenir d’évacuer toutes les forces étrangères […], interdire toute ingérence du dehors, quelle qu’elle soit,  dans les affaires du Vietnam moyennant l’engagement de celui-ci de maintenir à l’avenir une politique de stricte neutralité. » (cité in De Quirielle, 1992, p. 191) Il est pourtant reçu par LBJ à un moment où les positions française et américaine sont diamétralement opposées (Journoud, 2011, pp. 259-260).

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