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Janvier 56 : En l'absence de législation et de constitution, Diem utilise son pouvoir absolu pour dissoudre le Conseil révolutionnaire en lançant des descentes de police auprès de son entourage, forçant ainsi les membres caodaïstes et Hoa Hao qui s'étaient ralliés à ses côtés à prendre la fuite. En conséquence, ceux-ci se retournent contre lui. | |||
Au Laos, un accord politique est trouvé entre le gouvernement neutraliste de Souvanna Phouma et le Pathet Lao qui fonde un parti politique destiné à participer aux futures élections, le Front patriotique lao (''Neo Lao Hak Sat'', N.L.H.S.). | |||
Au Cambodge, Sihanouk ayant refusé d’adhérer à l’O.T.A.S.E., la Thaïlande et le S-V commencent à établir un blocus économique autour du pays et procèdent à une fermeture des frontières. Cette attitude, dictée par les U.S.A., est provoquée par l’attitude indocile et neutraliste de Sihanouk (voir 13 – 21 février) (Cambacérès, 2013, p. 130). | |||
1<sup>er</sup> janvier 56 : Demeurent encore 30 000 soldats français au Sud-Vietnam. Ils étaient 75 000 en 1955. | |||
5 janvier 56 : Nouveau refus de Diem de reconnaître la portée des accords de Genève. | |||
Au Cambodge, deuxième gouvernement du Sangkum : gouvernement Oum Chheangsun qui demeurera jusqu’au 1<sup>er</sup> mars (Jennar, 1995, p. 150). Sihanouk déclare que son pays n’accepte aucune alliance militaire, n’entend accueillir aucune troupe étrangère, aucune base à un pays étranger. C’est la poursuite d’une politique de non-alignement (Tong, 1972, p. 99). | |||
11 janvier 56 : Promulgation au S-V de l’ordonnance n° 6 qui permet l’arrestation et l’emprisonnement ou la mise en résidence surveillée de « toute personne considérée comme dangereuse pour la défense de l’État. Cette ordonnance sera renforcée par la suite par la loi n° 10/59 qui met en place des cours martiales pouvant juger sans protection légale des individus (y compris non communistes) suspects d’attenter à la « sécurité » de l’État. | |||
14 janvier 56 : Au Cambodge, promulgation d'un train de réformes constitutionnelles si important qu'on peut parler d'une nouvelle constitution. Attribution du droit de vote aux femmes. Élection d'une assemblée dans chaque province et dans la capitale. Instauration d'un régime de démocratie semi-directe. | |||
15 janvier 56 : Dissolution du « Comité révolutionnaire » (voir 30 avril 1955) établi par Diem pour renverser Bao Daï. Ses membres sont envoyés en exil. | |||
19 janvier 56 : '''Diem informe les Français que les négociations au sujet du maintien de leurs troupes au S-V n’avaient plus lieu d’être''' « car la présence de troupes étrangères, même celles des meilleurs amis, [est] incompatible avec la conception vietnamienne de l’indépendance totale. » Le retrait des troupes s’effectuera dans les conditions prévues par l’article 10 de la déclaration finale de Genève (De Folin, 1993, p. 306). | |||
26 janvier 56 : « Le gouvernement vietnamien fait connaître […] qu’il souhaite voir réalisé dans les meilleurs délais, le retrait des troupes françaises. » (cité ''in'' Cadeau, 2010, p. 3). | |||
27 janvier 56 : Au Cambodge, une loi fixe la composition des assemblées provinciales élues au suffrage universel direct. Des élections auront lieu plus tard dans l'année. Ces assemblées vont peu à peu s'ériger en tribunes de tous les mécontentements provoqués par la politique du pouvoir central incarné par le Sangkum. | |||
Un accord économique est signé entre la R.D.V.N. et la Tchécoslovaquie qui fournit des moteurs diesel, du textile et des produits chimiques en échange de thé, de bois précieux, de café et d’épices (Fall, 1960, pp. 121-122). | |||
28 janvier 56 : Fin de l’insurrection caodaïste au S-V. |
Dernière version du 21 juin 2025 à 07:02
Janvier 56 : En l'absence de législation et de constitution, Diem utilise son pouvoir absolu pour dissoudre le Conseil révolutionnaire en lançant des descentes de police auprès de son entourage, forçant ainsi les membres caodaïstes et Hoa Hao qui s'étaient ralliés à ses côtés à prendre la fuite. En conséquence, ceux-ci se retournent contre lui.
Au Laos, un accord politique est trouvé entre le gouvernement neutraliste de Souvanna Phouma et le Pathet Lao qui fonde un parti politique destiné à participer aux futures élections, le Front patriotique lao (Neo Lao Hak Sat, N.L.H.S.).
Au Cambodge, Sihanouk ayant refusé d’adhérer à l’O.T.A.S.E., la Thaïlande et le S-V commencent à établir un blocus économique autour du pays et procèdent à une fermeture des frontières. Cette attitude, dictée par les U.S.A., est provoquée par l’attitude indocile et neutraliste de Sihanouk (voir 13 – 21 février) (Cambacérès, 2013, p. 130).
1er janvier 56 : Demeurent encore 30 000 soldats français au Sud-Vietnam. Ils étaient 75 000 en 1955.
5 janvier 56 : Nouveau refus de Diem de reconnaître la portée des accords de Genève.
Au Cambodge, deuxième gouvernement du Sangkum : gouvernement Oum Chheangsun qui demeurera jusqu’au 1er mars (Jennar, 1995, p. 150). Sihanouk déclare que son pays n’accepte aucune alliance militaire, n’entend accueillir aucune troupe étrangère, aucune base à un pays étranger. C’est la poursuite d’une politique de non-alignement (Tong, 1972, p. 99).
11 janvier 56 : Promulgation au S-V de l’ordonnance n° 6 qui permet l’arrestation et l’emprisonnement ou la mise en résidence surveillée de « toute personne considérée comme dangereuse pour la défense de l’État. Cette ordonnance sera renforcée par la suite par la loi n° 10/59 qui met en place des cours martiales pouvant juger sans protection légale des individus (y compris non communistes) suspects d’attenter à la « sécurité » de l’État.
14 janvier 56 : Au Cambodge, promulgation d'un train de réformes constitutionnelles si important qu'on peut parler d'une nouvelle constitution. Attribution du droit de vote aux femmes. Élection d'une assemblée dans chaque province et dans la capitale. Instauration d'un régime de démocratie semi-directe.
15 janvier 56 : Dissolution du « Comité révolutionnaire » (voir 30 avril 1955) établi par Diem pour renverser Bao Daï. Ses membres sont envoyés en exil.
19 janvier 56 : Diem informe les Français que les négociations au sujet du maintien de leurs troupes au S-V n’avaient plus lieu d’être « car la présence de troupes étrangères, même celles des meilleurs amis, [est] incompatible avec la conception vietnamienne de l’indépendance totale. » Le retrait des troupes s’effectuera dans les conditions prévues par l’article 10 de la déclaration finale de Genève (De Folin, 1993, p. 306).
26 janvier 56 : « Le gouvernement vietnamien fait connaître […] qu’il souhaite voir réalisé dans les meilleurs délais, le retrait des troupes françaises. » (cité in Cadeau, 2010, p. 3).
27 janvier 56 : Au Cambodge, une loi fixe la composition des assemblées provinciales élues au suffrage universel direct. Des élections auront lieu plus tard dans l'année. Ces assemblées vont peu à peu s'ériger en tribunes de tous les mécontentements provoqués par la politique du pouvoir central incarné par le Sangkum.
Un accord économique est signé entre la R.D.V.N. et la Tchécoslovaquie qui fournit des moteurs diesel, du textile et des produits chimiques en échange de thé, de bois précieux, de café et d’épices (Fall, 1960, pp. 121-122).
28 janvier 56 : Fin de l’insurrection caodaïste au S-V.