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par Jean-François Jagielski

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Mars 44 : De Gaule fixe sur le papier la composition du corps expéditionnaire français composé de trois échelons :


- 1<sup>er</sup> échelon : 15 000 hommes disponibles à l’automne 1944.
- 2<sup>e</sup> échelon : 50 000 hommes à mettre sur pied dès la libération de la métropole.
- 3<sup>e</sup> échelon : une force destinée à combattre jusqu’à la défaite du Japon (Bodinier, 1987, p. 20).
HCM participe à un second congrès du Viet-Cach aux côtés de Pham Van Dong. Malgré les critiques exercées contre le Vietminh, un '''Gouvernement républicain provisoire du Vietnam est créé dont HCM fait partie''' (Deroo, Dutrône, 2008, p. 13).
Rencontre entre le général américain Wedmeyer et Mountbatten sur la question des opérations alliées en Indochine. Ce qui aurait dû éclaircir la situation ne se produit pas. Wedmeyer comprend que Mountbatten n’entreprendra des opérations qu’avec son accord préalable et Mountbatten prétendra que l’on a décidé qu’il devait simplement informer Wedmeyer des opérations du S.E.A.C. (Isoart, 1982, p. 196).
24 mars 44 : Decoux adresse des commentaires défavorables dans le dossier du général Mordant qui bloquent sa promotion au grade supérieur : « Agissant sur des officiers généraux surtout pour restreindre leur activité, peu accessible à ses subordonnés en raison de son particularisme inquiet et méfiant, sa versatilité peut, au surplus, l’amener à commettre des maladresses. En bref, le général Mordant ne me paraît pas avoir dans les circonstances présentes, la ferme volonté et le rayonnement voulu pour faire l’unanimité derrière lui sur la voie du devoir. » (cité ''in'' Zeller, 2021, p. 57). Ce rapport va être à l’origine d’une franche inimitié entre l’amiral et le général qui se détestent cordialement, sauf en public…
25 – 28 mars 44 : Après la création du ''Dong Minh Hoi'' (voir 10 octobre 1942), un nouveau congrès se réunit à Lieu Tchéou au cours duquel est élaboré le programme d’un '''« Gouvernement républicain provisoire du Vietnam » dont fait partie le Vietminh.''' Ce dernier était resté jusque-là très indépendant du D.M.H. avec l’établissement de ses propres groupes de guérilla et ses propres services de renseignement au Vietnam. Les divergences fondamentales sont toutefois surmontées. Zhang Fakui parvient une nouvelle fois à imposer le point de vue chinois. Le VM demeure minoritaire dans le nouveau gouvernement. HCM y détient un simple portefeuille. Le programme du nouveau gouvernement est succint : liquidation de la mainmise française et japonaise au Vietnam ; indépendance du Vietnam avec l’aide du Guomindang. La plupart des formations nationalistes de ce gouvernement, divisées et se contentant de demeurer en Chine, ont été peu impliquées au Vietnam. HCM est le seul ministre de ce gouvernement provisoire à se porter volontaire pour entrer dans le pays en 1944. Le  VM, plus encore que le P.C.I., est aussi le seul à posséder des réseaux d’agents et des bases capables de mener des actions de guérilla avec quelques chances de succès, notamment au nord du Vietnam (région de Cao Bang). Il recrutera dès ce moment en vue de former l’A.P.V. (voir 22 décembre), notamment les Vietnamiens des unités françaises qui seront liquidées par le coup de force japonais du 9 mars 1945 (Fall, 1960, p. 18).

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Mars 44 : De Gaule fixe sur le papier la composition du corps expéditionnaire français composé de trois échelons :

- 1er échelon : 15 000 hommes disponibles à l’automne 1944.

- 2e échelon : 50 000 hommes à mettre sur pied dès la libération de la métropole.

- 3e échelon : une force destinée à combattre jusqu’à la défaite du Japon (Bodinier, 1987, p. 20).

HCM participe à un second congrès du Viet-Cach aux côtés de Pham Van Dong. Malgré les critiques exercées contre le Vietminh, un Gouvernement républicain provisoire du Vietnam est créé dont HCM fait partie (Deroo, Dutrône, 2008, p. 13).

Rencontre entre le général américain Wedmeyer et Mountbatten sur la question des opérations alliées en Indochine. Ce qui aurait dû éclaircir la situation ne se produit pas. Wedmeyer comprend que Mountbatten n’entreprendra des opérations qu’avec son accord préalable et Mountbatten prétendra que l’on a décidé qu’il devait simplement informer Wedmeyer des opérations du S.E.A.C. (Isoart, 1982, p. 196).


24 mars 44 : Decoux adresse des commentaires défavorables dans le dossier du général Mordant qui bloquent sa promotion au grade supérieur : « Agissant sur des officiers généraux surtout pour restreindre leur activité, peu accessible à ses subordonnés en raison de son particularisme inquiet et méfiant, sa versatilité peut, au surplus, l’amener à commettre des maladresses. En bref, le général Mordant ne me paraît pas avoir dans les circonstances présentes, la ferme volonté et le rayonnement voulu pour faire l’unanimité derrière lui sur la voie du devoir. » (cité in Zeller, 2021, p. 57). Ce rapport va être à l’origine d’une franche inimitié entre l’amiral et le général qui se détestent cordialement, sauf en public…


25 – 28 mars 44 : Après la création du Dong Minh Hoi (voir 10 octobre 1942), un nouveau congrès se réunit à Lieu Tchéou au cours duquel est élaboré le programme d’un « Gouvernement républicain provisoire du Vietnam » dont fait partie le Vietminh. Ce dernier était resté jusque-là très indépendant du D.M.H. avec l’établissement de ses propres groupes de guérilla et ses propres services de renseignement au Vietnam. Les divergences fondamentales sont toutefois surmontées. Zhang Fakui parvient une nouvelle fois à imposer le point de vue chinois. Le VM demeure minoritaire dans le nouveau gouvernement. HCM y détient un simple portefeuille. Le programme du nouveau gouvernement est succint : liquidation de la mainmise française et japonaise au Vietnam ; indépendance du Vietnam avec l’aide du Guomindang. La plupart des formations nationalistes de ce gouvernement, divisées et se contentant de demeurer en Chine, ont été peu impliquées au Vietnam. HCM est le seul ministre de ce gouvernement provisoire à se porter volontaire pour entrer dans le pays en 1944. Le  VM, plus encore que le P.C.I., est aussi le seul à posséder des réseaux d’agents et des bases capables de mener des actions de guérilla avec quelques chances de succès, notamment au nord du Vietnam (région de Cao Bang). Il recrutera dès ce moment en vue de former l’A.P.V. (voir 22 décembre), notamment les Vietnamiens des unités françaises qui seront liquidées par le coup de force japonais du 9 mars 1945 (Fall, 1960, p. 18).

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