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En février 1946, c’est lui qui s’occupe de préparer le Conseil consultatif Cochinchine composé de quatre-vingts membres, une sorte d’assemblée constituante provisoire capable de représenter les aspirations de la population en attendant a tenue d’élections. Fidèle à D’Argenlieu, il soutient le docteur Nguyen Van Trinh, leader du Parti démocrate, comme chef du gouvernement provisoire de la République de Cochinchine bien que cette désignation soit contraire aux accords du 6 mars qui prévoyaient un référendum pour fixer le sort de la province. En 1947, il devient directeur de l’agence de l’Indochine à Paris puis directeur du cabinet de la France d’Outre-Mer en 1958 (Bodinier, 1987, p. 111). | En février 1946, c’est lui qui s’occupe de préparer le Conseil consultatif Cochinchine composé de quatre-vingts membres, une sorte d’assemblée constituante provisoire capable de représenter les aspirations de la population en attendant a tenue d’élections. Fidèle à D’Argenlieu, il soutient le docteur Nguyen Van Trinh, leader du Parti démocrate, comme chef du gouvernement provisoire de la République de Cochinchine bien que cette désignation soit contraire aux accords du 6 mars qui prévoyaient un référendum pour fixer le sort de la province. En 1947, il devient directeur de l’agence de l’Indochine à Paris puis directeur du cabinet de la France d’Outre-Mer en 1958 (Bodinier, 1987, p. 111). | ||
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Version du 20 novembre 2025 à 13:26
Cédile Jean : Né le 26 janvier 1908 à Point-à-Pitre (Guadeloupe). Diplômé en langues orientales, membre de l’institut d’ethnologie, breveté de l’École coloniale. Administrateur au Cameroun de 1932 à 1940. Rallie la France libre durant la SGM. Dirige le cabinet de René Pleven, commissaire aux Colonies. Il est appelé par lui en 1944 pour préparer la conférence de Brazzaville. Il est ensuite nommé chef de mission auprès du "South Asia Air Command" jusque fin 1944.
Il arrive en Indochine sans la connaître. Il est parachuté le 24 août 1945 en Cochinchine près de Saigon. Il est le représentant du Gouvernement provisoire de la République française (G.R.P.F.), est nommé commissaire de la République en Cochinchine et a en charge de remettre en place les structures administratives et politiques. Il est immédiatement fait prisonnier par les Japonais qui l’humilient en le dépouillant de ses vêtements et le ramènent ainsi à Saigon (Francini 1, 1988, p. 228). Il y arrive également avec l’esprit d’un résistant quelque peu borné qui préfère mener une épuration dans l’administration Decoux plutôt que de tenir compte des compromis que ce dernier a dû faire face aux Japonais. Ses premiers contacts avec les milieux français de Cochinchine ne seront donc pas bons. Il personnifie à lui seul le retour raté de la France victorieuse en Indochine. Il commet de plus des erreurs. Les 20 et 21 septembre 1945, il libère les troupes françaises du 11e R.I.C. de la caserne Martin-des-Pallières retenues par les Japonais depuis le 9 mars. Elles se comportent mal à Saigon en exerçant des vengeances et il est obligé de les reconsigner. Lors des massacres de la cité Héraut, il fait au contraire prévenir trop tard ces mêmes troupes qui ne sont alertées qu’à 6 h 00 du fait de leur comportement précédent (De Folin, 1993, pp. 94-95).
En février 1946, c’est lui qui s’occupe de préparer le Conseil consultatif Cochinchine composé de quatre-vingts membres, une sorte d’assemblée constituante provisoire capable de représenter les aspirations de la population en attendant a tenue d’élections. Fidèle à D’Argenlieu, il soutient le docteur Nguyen Van Trinh, leader du Parti démocrate, comme chef du gouvernement provisoire de la République de Cochinchine bien que cette désignation soit contraire aux accords du 6 mars qui prévoyaient un référendum pour fixer le sort de la province. En 1947, il devient directeur de l’agence de l’Indochine à Paris puis directeur du cabinet de la France d’Outre-Mer en 1958 (Bodinier, 1987, p. 111).