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Décembre 76 : Le nombre de conseillers soviétiques au Vietnam atteint son plus bas niveau depuis 1964 : il passe de 80 à 60. Ils ne seront plus que 25 en avril 1977. Au vu des tensions avec la Chine, la présence de ces conseillers est devenue quasi-inexistante (Marangé, 2012, p. 359). | |||
Pol Pot ordonne au P.C.K. « d’entreprendre des préparatifs à long terme en vue d’une guerre de guérilla et d’une guerre faisant appel à des forces conventionnelles » visant le Vietnam (Biernan, 1998, p. 425). Il stigmatise l’afflux de réfugiés au Vietnam et en Thaïlande : « Les [peuples nouveaux] continuent de déguerpir. Nous devons faire le nécessaire pour les remplacer par des anciens [peuple de base] » (Biernan, 1998, p. 439). | |||
12 décembre 76 : William Shawcross décrit et dénonce à son tour dans le ''Sunday Times'' (Londres) la tyrannie polpotiste. | |||
14 – 20 décembre 76 : 4<sup>e</sup> congrès du Parti des travailleurs vietnamiens redevenu le Parti communiste vietnamien (P.C.V.) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 714). | |||
20 décembre 76 : Publication en France de dizaines de témoignages sur la transformation du Cambodge en un immense camp d’extermination par Bernard Harnel dans livre intitulé ''De sang et de larmes'' (voir bibliographie). | |||
Pol Pot convoque les cadres du parti pour une session d’étude dans les locaux de l’ancienne ambassade de France. Son intervention est pessimiste. Elle concerne les « ennemis » et les « traitres ». Après avoir rappelé qu’en 1976 le parti s’était purgé de « trois grands réseaux d’espions qui étaient restés cachés pendant plusieurs années », il estime que tout danger de récidive n’est pas exclu : « Des éléments secrets, traîtres […] n’ont cessé de s’insinuer dans le parti […] ils sont toujours là. Nous ne parvenons pas à les localiser précisément. Ils sont profondément enfouis. Toutefois, à mesure que notre révolution socialiste progresse, nous réussissons à localiser ces microbes hideux, de plus en plus puissamment infiltrés dans les moindres recoins du parti, de l’armée de la population. Ils seront expulsés par la vraie nature de la révolution socialiste […] Si nous attendons encore, les microbes peuvent causer de graves dégâts […] Ils pourriront la société, ils pourriront le parti, ils pourriront l’armée. » Et Pol Pot de poursuivre : « Ne craignez pas de perdre un ou deux individus au passé haïssable […] L’éradication des forces traîtresses marquera une grande victoire […] Tout le monde doit être examiné. » (cité ''in'' Biernan, 1998, p. 403) Le sens de ses paroles annonce la poursuite de vastes purges pour l’année 1977, notamment dans la zone Est. | |||
29 décembre 76 : Arrestation de Sien An, ancien ambassadeur du G.R.U.N.K. à Hanoï et à Pékin. | |||
Fin décembre 76 : Fang Yi, membre du ministère des Affaires étrangères chinois, vient discuter de l’aide économique au KD. | |||
Une tournée de deux semaines est organisée pour des journalistes chinois de l’agence Chine Nouvelle. Ils rencontrent le ministre de l’Information Hu Nim (Aberdam, 2015, p. 143). | |||
Fin 76 : Pas moins de 1 622 prisonniers ont été enregistrés à Tuol Sleng (S 21). Ils n’étaient que 200 avant l’ouverture du centre de détention (Deron, 2009, p. 193). | |||
Dernière version du 5 août 2025 à 12:08
Décembre 76 : Le nombre de conseillers soviétiques au Vietnam atteint son plus bas niveau depuis 1964 : il passe de 80 à 60. Ils ne seront plus que 25 en avril 1977. Au vu des tensions avec la Chine, la présence de ces conseillers est devenue quasi-inexistante (Marangé, 2012, p. 359).
Pol Pot ordonne au P.C.K. « d’entreprendre des préparatifs à long terme en vue d’une guerre de guérilla et d’une guerre faisant appel à des forces conventionnelles » visant le Vietnam (Biernan, 1998, p. 425). Il stigmatise l’afflux de réfugiés au Vietnam et en Thaïlande : « Les [peuples nouveaux] continuent de déguerpir. Nous devons faire le nécessaire pour les remplacer par des anciens [peuple de base] » (Biernan, 1998, p. 439).
12 décembre 76 : William Shawcross décrit et dénonce à son tour dans le Sunday Times (Londres) la tyrannie polpotiste.
14 – 20 décembre 76 : 4e congrès du Parti des travailleurs vietnamiens redevenu le Parti communiste vietnamien (P.C.V.) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 714).
20 décembre 76 : Publication en France de dizaines de témoignages sur la transformation du Cambodge en un immense camp d’extermination par Bernard Harnel dans livre intitulé De sang et de larmes (voir bibliographie).
Pol Pot convoque les cadres du parti pour une session d’étude dans les locaux de l’ancienne ambassade de France. Son intervention est pessimiste. Elle concerne les « ennemis » et les « traitres ». Après avoir rappelé qu’en 1976 le parti s’était purgé de « trois grands réseaux d’espions qui étaient restés cachés pendant plusieurs années », il estime que tout danger de récidive n’est pas exclu : « Des éléments secrets, traîtres […] n’ont cessé de s’insinuer dans le parti […] ils sont toujours là. Nous ne parvenons pas à les localiser précisément. Ils sont profondément enfouis. Toutefois, à mesure que notre révolution socialiste progresse, nous réussissons à localiser ces microbes hideux, de plus en plus puissamment infiltrés dans les moindres recoins du parti, de l’armée de la population. Ils seront expulsés par la vraie nature de la révolution socialiste […] Si nous attendons encore, les microbes peuvent causer de graves dégâts […] Ils pourriront la société, ils pourriront le parti, ils pourriront l’armée. » Et Pol Pot de poursuivre : « Ne craignez pas de perdre un ou deux individus au passé haïssable […] L’éradication des forces traîtresses marquera une grande victoire […] Tout le monde doit être examiné. » (cité in Biernan, 1998, p. 403) Le sens de ses paroles annonce la poursuite de vastes purges pour l’année 1977, notamment dans la zone Est.
29 décembre 76 : Arrestation de Sien An, ancien ambassadeur du G.R.U.N.K. à Hanoï et à Pékin.
Fin décembre 76 : Fang Yi, membre du ministère des Affaires étrangères chinois, vient discuter de l’aide économique au KD.
Une tournée de deux semaines est organisée pour des journalistes chinois de l’agence Chine Nouvelle. Ils rencontrent le ministre de l’Information Hu Nim (Aberdam, 2015, p. 143).
Fin 76 : Pas moins de 1 622 prisonniers ont été enregistrés à Tuol Sleng (S 21). Ils n’étaient que 200 avant l’ouverture du centre de détention (Deron, 2009, p. 193).
