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Forces du VM : 114 500 hommes (d’après un rapport du colonel Boussarie du 2<sup>e</sup> Bureau d’octobre 1950 cité ''in'' De Lattre, 1988, pp. 53-54). Giap annonce que « les moyens que nous emploierons seront dans l’ordre d’importance : la guérilla, la guerre de mouvement, la bataille rangée. » (cité ''in'' Toinet, 1998, p. 103) | |||
Année d’internationalisation du conflit du fait de l’apparition du contexte de la guerre de Corée. L’aide américaine au Vietnam est conditionnée, selon les Américains, à leur engagement « en Indochine avec la France ». Pour les États-Unis, le fait de « ne pas la soutenir contribuerait à l’échec de leurs objectifs en Europe ». Mais le département d’État demeurent cependant lucide quant aux chances des Français : « Nous courons à une débâche […] Nous continuons à verser des millions de dollars dans une cause perdue. » (cité ''in'' De Folin, 1993, p. 209) | |||
C’est l’année où le VM va bénéficier des plus importantes aides russes et chinoises, en matériels, pour la formation de ses troupes et celle de « sanctuaires » (territoires situés au sud de la Chine et qui servent de refuges ou de zones de formation aux combattants vietnamiens communistes). | |||
C’est aussi l’année où l’opinion française va sortir d’une certaine forme de torpeur indifférente face à un conflit jugé lointain. Ce dernier est de plus en plus contesté avec l’« affaire des généraux », le fiasco à venir de la R.C. 4 qui se soldera par la perte simultanée de Cao Bang, Langson mais aussi de Lao Kaï. Le Nord-Tonkin est, en fin d’année, un territoire entièrement tenu par le VM où l’armée française ne connaitra que des défaites. | |||
Respectant une inclination apparue au sein du P.C.I. au printemps 1948, Giap déclare en 1950 : « En termes de territoires, notre objectif stratégique est de '''reprendre l’Indochine dans sa totalité.''' Cela signifie le Vietnam, le Laos et le Cambodge, de la frontière de Ai Nam [frontière chinoise] jusqu’à la pointe de Camau et de la côte de Dong Nai aux rives du Mékong [Laos] et aux montagnes de Dangrek [Cambodge]. » Lors d’une réunion militaire, il reviendra sur cette dimension : « La guerre de libération des trois peuples du Vietnam-Laos-Cambodge ne peut être menée séparément, ce qui veut dire que l’Indochine est une unité stratégique, elle est un champ de bataille. Voilà pourquoi, en termes militaires, le champ de bataille indochinois constitue un même bloc dans les projets dans les projets offensifs et défensifs de l’ennemi. Pour ces raisons, et surtout pour des raisons de géostratégie, nous ne pouvons considérer le Vietnam comme étant complètement indépendant aussi longtemps que le Cambodge et le Laos seront soumis à l’impérialisme […] ». (cité ''in'' Goscha, 2003, p. 31) | |||
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Dernière version du 2 juin 2025 à 20:44
Généralités :
Forces du VM : 114 500 hommes (d’après un rapport du colonel Boussarie du 2e Bureau d’octobre 1950 cité in De Lattre, 1988, pp. 53-54). Giap annonce que « les moyens que nous emploierons seront dans l’ordre d’importance : la guérilla, la guerre de mouvement, la bataille rangée. » (cité in Toinet, 1998, p. 103)
Année d’internationalisation du conflit du fait de l’apparition du contexte de la guerre de Corée. L’aide américaine au Vietnam est conditionnée, selon les Américains, à leur engagement « en Indochine avec la France ». Pour les États-Unis, le fait de « ne pas la soutenir contribuerait à l’échec de leurs objectifs en Europe ». Mais le département d’État demeurent cependant lucide quant aux chances des Français : « Nous courons à une débâche […] Nous continuons à verser des millions de dollars dans une cause perdue. » (cité in De Folin, 1993, p. 209)
C’est l’année où le VM va bénéficier des plus importantes aides russes et chinoises, en matériels, pour la formation de ses troupes et celle de « sanctuaires » (territoires situés au sud de la Chine et qui servent de refuges ou de zones de formation aux combattants vietnamiens communistes).
C’est aussi l’année où l’opinion française va sortir d’une certaine forme de torpeur indifférente face à un conflit jugé lointain. Ce dernier est de plus en plus contesté avec l’« affaire des généraux », le fiasco à venir de la R.C. 4 qui se soldera par la perte simultanée de Cao Bang, Langson mais aussi de Lao Kaï. Le Nord-Tonkin est, en fin d’année, un territoire entièrement tenu par le VM où l’armée française ne connaitra que des défaites.
Respectant une inclination apparue au sein du P.C.I. au printemps 1948, Giap déclare en 1950 : « En termes de territoires, notre objectif stratégique est de reprendre l’Indochine dans sa totalité. Cela signifie le Vietnam, le Laos et le Cambodge, de la frontière de Ai Nam [frontière chinoise] jusqu’à la pointe de Camau et de la côte de Dong Nai aux rives du Mékong [Laos] et aux montagnes de Dangrek [Cambodge]. » Lors d’une réunion militaire, il reviendra sur cette dimension : « La guerre de libération des trois peuples du Vietnam-Laos-Cambodge ne peut être menée séparément, ce qui veut dire que l’Indochine est une unité stratégique, elle est un champ de bataille. Voilà pourquoi, en termes militaires, le champ de bataille indochinois constitue un même bloc dans les projets dans les projets offensifs et défensifs de l’ennemi. Pour ces raisons, et surtout pour des raisons de géostratégie, nous ne pouvons considérer le Vietnam comme étant complètement indépendant aussi longtemps que le Cambodge et le Laos seront soumis à l’impérialisme […] ». (cité in Goscha, 2003, p. 31)
Voici les évènements marquants de l'année 1950 :
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