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5 octobre 91 : Le correspondant de l’agence Reuters, Angus McSwain, est expulsé du Cambodge. | |||
10 octobre 91 : Pour la première fois depuis 1974, le Cambodge est représenté à l’assemblée annuelle de la Banque mondiale. Son Sann, élu par le C.N.S., est son représentant. | |||
16 octobre 91 : Le secrétaire général de l’O.N.U. exprime son inquiétude suite aux dispositions prises par les KR pour rapatrier de force 43 000 réfugiés. Ceux-ci arrêtent toutefois leurs préparatifs. | |||
Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. décide, par la résolution 717, de créer une future '''Mission préparatoire des Nations unies au Cambodge''' ('''MIPRENUC''', voir 15 novembre) dès la signature des accords sur un règlement politique global. 286 membres seront chargés de surveiller le respect du cessez-le-feu. Son siège est établi à Phnom Penh (Richer, 2009, pp. 92-93). | |||
La MIPRENUC doit préparer l’arrivée et l’installation de l’APRONUC (voir 15 mars 1992). Elle comprend 1 000 militaires commandés par le général français Loridon. Elle a pour mission de maintenir le cessez-le-feu entre les 4 factions et de former la population au danger des mines (Cambacérès, 2013, p. 329). Leur nombre sera estimé par le ''Cambodia Mine Action Center'' onusien entre 8 et 10 millions occasionnant mensuellement 300 blessés dont la moitié ne survit pas aux blessures. | |||
Chea Sim (président du Sénat) salue en Sihanouk un « grand leader historique » (Richer, 2009, p. 94). | |||
17 octobre 91 : Un groupe de travail du C.N.S. s’accorde avec le Haut comité des Nations unies (U.N.H.C.R.) pour les réfugiés sur la rédaction d’un mémorandum visant au leur rapatriement. | |||
17 – 18 octobre 91 : Congrès extraordinaire du Parti révolutionnaire du peuple khmer (P.R.P.K.) qui abandonne sa doctrine marxiste-léniniste et se transforme en '''Parti du peuple cambodgien (P.P.C.).''' Il adhère désormais, du moins en théorie, à la démocratie pluraliste, à l’économie de marché et au respect des droits de l’Homme. Chea Sim remplace Heng Sarim à sa présidence et se rapproche de Sihanouk. Hun Sen (EdC) en est élu vice-président (Richer, 2009, p. 94). | |||
21 - 23 octobre 91 : Sous la direction de la future Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC), '''signature à Paris des « accords pour un règlement politique global du conflit cambodgien »''' visant à mettre fin à la guerre civile entre l’EdC provietnamien et une coalition tripartite regroupant les forces khmères rouges (ex-Kampuchéa démocratique), le F.U.N.C.I.N.P.E.C. (royalistes, Sihanouk) et le Front de libération du peuple khmer (F.N.L.P.K., républicains, Son Sann). Toute référence précise aux crimes des Khmers rouges est pour l’instant bannie des textes. La légitimité du Cambodge est incarnée avant les élections par un '''Conseil national suprême (C.N.S.)''' où siègent les 4 factions signataires sous la présidence de Norodom Sihanouk. Le C.N.S. délègue à l’APRONUC tous les pouvoirs nécessaires à l’accomplissement de sa tâche. | |||
Les tâches de l’APRONUC sont les suivantes : | |||
D’un point de vue militaire, faire respecter le cessez-le-feu ; assurer le regroupement des forces armées et leur désarmement ; vérifier la démobilisation d’« au moins 70 % » des forces en présence et la formation d’une armée nationale (les seules forces kr sont constituées de 13 000 à 15 000 hommes). | |||
D’un point de vue humanitaire, assurer le rapatriement des réfugiés et des personnes déplacées sur la base du « volontariat » en accord avec leurs choix géographiques. | |||
D’un point de vue politique devra avoir été constituée dans les trois mois à venir une Assemblée constituante de 120 membres qui devra donner naissance à une Assemblée législative suite à des élections qui devront avoir lieu au plus tard en 1993, sous le contrôle des Nations Unies. | |||
La reconstruction devra être assurée par une Déclaration sur le relèvement et la reconstruction du Cambodge dont le coût devra être financé par la communauté internationale et est estimé à 5 milliards de dollars (Richer, 2009, p. 93). Cette estimation sera largement revue à la hausse, notamment du fait des destructions des infrastructures lourdes qui sont, pour l’instant, sous-estimées. | |||
24 octobre 91 : La radio kr dénommée jusqu’alors ''La Voix du Kampuchéa Démocratique'' est renommée ''Voix du Front de la Grande Union nationale du Cambodge''. Elle cesse d’émettre à partir du sud de la Chine et s’installe à Païlin, le fief des KR. | |||
25 octobre 91 : Réunion du C.N.S. à Paris avec mise au point d’un règlement pour la sécurité de ses membres. | |||
29 octobre 91 : Un accord est trouvé en le Vietnam et la Grande Bretagne sur le rapatriement des boat-people réfugiés à Hong-Kong (Bui Xuan Quang, 2000, p. 772). | |||
30 octobre 91 : Ouverture d’un centre de presse à Phnom Penh. | |||
L’EdC libère 1 034 prisonniers dont certains arrêtés fin mai 1990. | |||
31 octobre 91 : Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. soutient les accords de Paris et charge le secrétaire général de préparer leur mise en œuvre. |
Dernière version du 15 août 2025 à 09:40
5 octobre 91 : Le correspondant de l’agence Reuters, Angus McSwain, est expulsé du Cambodge.
10 octobre 91 : Pour la première fois depuis 1974, le Cambodge est représenté à l’assemblée annuelle de la Banque mondiale. Son Sann, élu par le C.N.S., est son représentant.
16 octobre 91 : Le secrétaire général de l’O.N.U. exprime son inquiétude suite aux dispositions prises par les KR pour rapatrier de force 43 000 réfugiés. Ceux-ci arrêtent toutefois leurs préparatifs.
Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. décide, par la résolution 717, de créer une future Mission préparatoire des Nations unies au Cambodge (MIPRENUC, voir 15 novembre) dès la signature des accords sur un règlement politique global. 286 membres seront chargés de surveiller le respect du cessez-le-feu. Son siège est établi à Phnom Penh (Richer, 2009, pp. 92-93).
La MIPRENUC doit préparer l’arrivée et l’installation de l’APRONUC (voir 15 mars 1992). Elle comprend 1 000 militaires commandés par le général français Loridon. Elle a pour mission de maintenir le cessez-le-feu entre les 4 factions et de former la population au danger des mines (Cambacérès, 2013, p. 329). Leur nombre sera estimé par le Cambodia Mine Action Center onusien entre 8 et 10 millions occasionnant mensuellement 300 blessés dont la moitié ne survit pas aux blessures.
Chea Sim (président du Sénat) salue en Sihanouk un « grand leader historique » (Richer, 2009, p. 94).
17 octobre 91 : Un groupe de travail du C.N.S. s’accorde avec le Haut comité des Nations unies (U.N.H.C.R.) pour les réfugiés sur la rédaction d’un mémorandum visant au leur rapatriement.
17 – 18 octobre 91 : Congrès extraordinaire du Parti révolutionnaire du peuple khmer (P.R.P.K.) qui abandonne sa doctrine marxiste-léniniste et se transforme en Parti du peuple cambodgien (P.P.C.). Il adhère désormais, du moins en théorie, à la démocratie pluraliste, à l’économie de marché et au respect des droits de l’Homme. Chea Sim remplace Heng Sarim à sa présidence et se rapproche de Sihanouk. Hun Sen (EdC) en est élu vice-président (Richer, 2009, p. 94).
21 - 23 octobre 91 : Sous la direction de la future Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC), signature à Paris des « accords pour un règlement politique global du conflit cambodgien » visant à mettre fin à la guerre civile entre l’EdC provietnamien et une coalition tripartite regroupant les forces khmères rouges (ex-Kampuchéa démocratique), le F.U.N.C.I.N.P.E.C. (royalistes, Sihanouk) et le Front de libération du peuple khmer (F.N.L.P.K., républicains, Son Sann). Toute référence précise aux crimes des Khmers rouges est pour l’instant bannie des textes. La légitimité du Cambodge est incarnée avant les élections par un Conseil national suprême (C.N.S.) où siègent les 4 factions signataires sous la présidence de Norodom Sihanouk. Le C.N.S. délègue à l’APRONUC tous les pouvoirs nécessaires à l’accomplissement de sa tâche.
Les tâches de l’APRONUC sont les suivantes :
D’un point de vue militaire, faire respecter le cessez-le-feu ; assurer le regroupement des forces armées et leur désarmement ; vérifier la démobilisation d’« au moins 70 % » des forces en présence et la formation d’une armée nationale (les seules forces kr sont constituées de 13 000 à 15 000 hommes).
D’un point de vue humanitaire, assurer le rapatriement des réfugiés et des personnes déplacées sur la base du « volontariat » en accord avec leurs choix géographiques.
D’un point de vue politique devra avoir été constituée dans les trois mois à venir une Assemblée constituante de 120 membres qui devra donner naissance à une Assemblée législative suite à des élections qui devront avoir lieu au plus tard en 1993, sous le contrôle des Nations Unies.
La reconstruction devra être assurée par une Déclaration sur le relèvement et la reconstruction du Cambodge dont le coût devra être financé par la communauté internationale et est estimé à 5 milliards de dollars (Richer, 2009, p. 93). Cette estimation sera largement revue à la hausse, notamment du fait des destructions des infrastructures lourdes qui sont, pour l’instant, sous-estimées.
24 octobre 91 : La radio kr dénommée jusqu’alors La Voix du Kampuchéa Démocratique est renommée Voix du Front de la Grande Union nationale du Cambodge. Elle cesse d’émettre à partir du sud de la Chine et s’installe à Païlin, le fief des KR.
25 octobre 91 : Réunion du C.N.S. à Paris avec mise au point d’un règlement pour la sécurité de ses membres.
29 octobre 91 : Un accord est trouvé en le Vietnam et la Grande Bretagne sur le rapatriement des boat-people réfugiés à Hong-Kong (Bui Xuan Quang, 2000, p. 772).
30 octobre 91 : Ouverture d’un centre de presse à Phnom Penh.
L’EdC libère 1 034 prisonniers dont certains arrêtés fin mai 1990.
31 octobre 91 : Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. soutient les accords de Paris et charge le secrétaire général de préparer leur mise en œuvre.