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Mai 78 : Hanoi décide de « lancer le socialisme » en nationalisant le commerce privé, mesure qui vise, entre autres, les nombreux commerçants chinois installés sur son territoire. La Chine accuse publiquement le Vietnam de spolier les biens des Hoa (voir printemps) et envoie des bateaux pour les rapatrier. De leur côté, les Vietnamiens les accusent d’être « une cinquième colonne » à la solde de la Chine. A la mi-août, 160 000 chinois du Vietnam auront rejoint leur pays d’origine (Richer, 2009, p. 71). | |||
Visite du conseiller à la Sécurité américain Zbigniew Brzezinski (administration Clinton) en Chine. Premier pas vers une politique américaine d’alignement avec le KD et à soutenir Pol Pot devant la communauté internationale et notamment à l’O.N.U. (Biernan, 1998, p. 454). | |||
1<sup>er</sup> – 21 mai 78 : Ke Pauk convoque les commandants et commissaires politiques des trois divisions de la zone Est et des cinq brigades régionales à son Q.G. de Sra. Cette convocation est synonyme d’arrestations. Beaucoup d’entre eux sont exécutés sur place. 92 cadres sont remis au Santebal de Phnom Penh (S 21) accompagnés pour la plupart de leurs familles. « Tuez-les tous », écrira Duch le 31 mai (Biernan, 1998, pp. 463-464). | |||
23 mai 78 : Ke Pauk fait arrêter deux parents de Heng Sarim (commandement de la zone Est), son frère cadet, Heng Tal, commandant la 290<sup>e</sup> division et son beau-frère Soth, secrétaire du P.C.K. de la région 21. Ils sont conduits à S 21. Heng Sarim aurait dû être arrêté à peu près au même moment mais il était en déplacement (Biernan, 1998, p. 464). | |||
24 mai 78 : '''Pol Pot lance la plus importante et la plus vaste purge depuis la mise en place du régime dans la zone Est''' qu’il estime infestées de « traîtres » inféodés aux Vietnamiens. Le commandant de la région, So Phim, en fait les frais dès son retour de convalescence. Trahi par son adjoint Ke Pauk, ce dernier fait arrêter les commissaires politiques des divisions de l’Est. So Phim, réfugié dans la forêt avec une poignée d’hommes encerclés, est alors contraint au suicide (voir 3 juin). C’est Ta Mok (commandant militaire de la zone 3) qui est chargé de mener la répression. 409 cadres sont envoyés à Tuol Sleng. Duch, le dirigeant de S 21, racontera plus tard que son supérieur, Nuon Chea, avait estimé qu’il était inutile de les interroger. Mais la répression s’abat également sur les populations civiles. Des villages entiers (entre 100 000 et 250 000 personnes ?) sont déportés vers des zones de combat ou dans des zones insalubres infestées de malaria. La plupart des déportés mourront de maladie ou de faim. | |||
25 mai 78 : Pressentant la menace d’une purge en cours dont il pourrait faire les frais, '''Heng Samrin, un des chefs militaire kr les prestigieux de la zone Est en mésentente avec le commandement du Centre, se réfugie au Vietnam.''' Il est suivi d’environ 30 000 civils destinés à servir à l’enrôlement pour de futurs combats de reconquête (Kane, 2007, pp. 149-150). |
Dernière version du 7 août 2025 à 14:59
Mai 78 : Hanoi décide de « lancer le socialisme » en nationalisant le commerce privé, mesure qui vise, entre autres, les nombreux commerçants chinois installés sur son territoire. La Chine accuse publiquement le Vietnam de spolier les biens des Hoa (voir printemps) et envoie des bateaux pour les rapatrier. De leur côté, les Vietnamiens les accusent d’être « une cinquième colonne » à la solde de la Chine. A la mi-août, 160 000 chinois du Vietnam auront rejoint leur pays d’origine (Richer, 2009, p. 71).
Visite du conseiller à la Sécurité américain Zbigniew Brzezinski (administration Clinton) en Chine. Premier pas vers une politique américaine d’alignement avec le KD et à soutenir Pol Pot devant la communauté internationale et notamment à l’O.N.U. (Biernan, 1998, p. 454).
1er – 21 mai 78 : Ke Pauk convoque les commandants et commissaires politiques des trois divisions de la zone Est et des cinq brigades régionales à son Q.G. de Sra. Cette convocation est synonyme d’arrestations. Beaucoup d’entre eux sont exécutés sur place. 92 cadres sont remis au Santebal de Phnom Penh (S 21) accompagnés pour la plupart de leurs familles. « Tuez-les tous », écrira Duch le 31 mai (Biernan, 1998, pp. 463-464).
23 mai 78 : Ke Pauk fait arrêter deux parents de Heng Sarim (commandement de la zone Est), son frère cadet, Heng Tal, commandant la 290e division et son beau-frère Soth, secrétaire du P.C.K. de la région 21. Ils sont conduits à S 21. Heng Sarim aurait dû être arrêté à peu près au même moment mais il était en déplacement (Biernan, 1998, p. 464).
24 mai 78 : Pol Pot lance la plus importante et la plus vaste purge depuis la mise en place du régime dans la zone Est qu’il estime infestées de « traîtres » inféodés aux Vietnamiens. Le commandant de la région, So Phim, en fait les frais dès son retour de convalescence. Trahi par son adjoint Ke Pauk, ce dernier fait arrêter les commissaires politiques des divisions de l’Est. So Phim, réfugié dans la forêt avec une poignée d’hommes encerclés, est alors contraint au suicide (voir 3 juin). C’est Ta Mok (commandant militaire de la zone 3) qui est chargé de mener la répression. 409 cadres sont envoyés à Tuol Sleng. Duch, le dirigeant de S 21, racontera plus tard que son supérieur, Nuon Chea, avait estimé qu’il était inutile de les interroger. Mais la répression s’abat également sur les populations civiles. Des villages entiers (entre 100 000 et 250 000 personnes ?) sont déportés vers des zones de combat ou dans des zones insalubres infestées de malaria. La plupart des déportés mourront de maladie ou de faim.
25 mai 78 : Pressentant la menace d’une purge en cours dont il pourrait faire les frais, Heng Samrin, un des chefs militaire kr les prestigieux de la zone Est en mésentente avec le commandement du Centre, se réfugie au Vietnam. Il est suivi d’environ 30 000 civils destinés à servir à l’enrôlement pour de futurs combats de reconquête (Kane, 2007, pp. 149-150).