(Page créée avec « '''Mecklin John''' : Né en 1918. Journaliste et diplomate américain. Il dirige l’''United States Information Service'' (U.S.I.S., dépendant de l’U.S.I.A.) à l’ambassade de Saigon à partir du 1<sup>er</sup> mai 1962. Il occupe alors le poste d’Attaché aux affaires publiques. A sa nomination, il n’a rejoint l’U.S.I.A. que depuis huit mois. Il avait connu le Vietnam en tant que journaliste du temps des Français, avant et après Dien Bien Phu. Hal... ») |
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Dernière version du 5 décembre 2025 à 14:05
Mecklin John : Né en 1918. Journaliste et diplomate américain.
Il dirige l’United States Information Service (U.S.I.S., dépendant de l’U.S.I.A.) à l’ambassade de Saigon à partir du 1er mai 1962. Il occupe alors le poste d’Attaché aux affaires publiques. A sa nomination, il n’a rejoint l’U.S.I.A. que depuis huit mois. Il avait connu le Vietnam en tant que journaliste du temps des Français, avant et après Dien Bien Phu. Halberstam, qui le connaît et le fréquente, le qualifie de « reporter chevronné du magazine Time avant de prendre ce poste, qu’il avait accepté parce qu’il se sentait mis au défi par le discours inaugural de Kennedy. » A son sujet, pour 1963, le même note également : « Avec la crise bouddhiste qui prenait de l’ampleur […], ses doutes se développaient, et il allait finir par exprimer ouvertement son dissentiment. » (Halberstam, 1974, p. 288)
Mecklin a en effet un rôle charnière très délicat voire intenable. Il relaie les informations officielles, fait œuvre de propagande et est chargé des délicates relations avec les journalistes sous l’autorité de l’ambassadeur qui lui-même subit les pressions de Washington. Il doit alors faire face à ses anciens collègues journalistes (David Halberstam, Neil Sheehan, Malcolm Browne, Peter Arnet, entre autres), qualifiés par certains de « cinquième colonne » lors des conférences de presses que certains ont baptisé ironiquement « les folies de cinq heures »…
Il démissionne en 1964 et sera remplacé par Zorthan Barry (voir sa notice). Il reprend alors son métier de journaliste au Time. En 1965, il publiera un livre intitulé Mission in Torment : an intimate Account of the U.S. Role in Vietnam. Il revient alors sur la faillite de la « guerre de l’information » de l’ambassade américaine à Saïgon et sur le déficit de vérité qu’elle a occasionné.