(Page créée avec « '''Leclerc de Hautecloque Philippe (général)''' : Né en 1902. Brillante carrière militaire durant la SGM à la tête de la 2<sup>e</sup> D.B. Libérateur de Paris et Strasbourg. Nommé général de corps d’armée le 25 mars 1945. Militaire doté d’une nette clairvoyance et d’un rare sens politique. Le 7 juin 1945, Leclerc reçoit le commandement du corps expéditionnaire d’Extrême-Orient. Le 15, il rencontre De Gaulle et lui demande de devenir rési... ») |
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Pour autant Leclerc n’abandonne pas l’Indochine. Il est missionné par Blum en décembre. De retour, Leclerc condamne un système périmé mais recommande l’envoi de renforts. Il refuse de prendre la succession de D’Argenlieu sur les conseils de De Gaulle et de son ami Pleven qui lui ont dit qu’il n’y avait que des coups à prendre là-bas. Le 28 novembre 1947, Leclerc succombe dans un accident d’avion. | Pour autant Leclerc n’abandonne pas l’Indochine. Il est missionné par Blum en décembre. De retour, Leclerc condamne un système périmé mais recommande l’envoi de renforts. Il refuse de prendre la succession de D’Argenlieu sur les conseils de De Gaulle et de son ami Pleven qui lui ont dit qu’il n’y avait que des coups à prendre là-bas. Le 28 novembre 1947, Leclerc succombe dans un accident d’avion. | ||
Dernière version du 1 décembre 2025 à 09:55
Leclerc de Hautecloque Philippe (général) : Né en 1902. Brillante carrière militaire durant la SGM à la tête de la 2e D.B. Libérateur de Paris et Strasbourg. Nommé général de corps d’armée le 25 mars 1945. Militaire doté d’une nette clairvoyance et d’un rare sens politique.
Le 7 juin 1945, Leclerc reçoit le commandement du corps expéditionnaire d’Extrême-Orient. Le 15, il rencontre De Gaulle et lui demande de devenir résident général du Maroc mais De Gaulle en décide autrement et lui dit : « Vous irez en Indochine […] parce que c’est le plus difficile. » (De Gaulle, 2000, p. 813) Il le place sous l’autorité de l’amiral D’Argenlieu, haut-commissaire et commandant en chef des forces armées en Indochine. C’est d’entrée une erreur que d’installer un général aussi indépendant que Leclerc dans un rôle d’adjoint, et donc de subordonné, chargé de la simple exécution des tâches militaires. Et ce, d’autant plus, que les deux hommes n’ont absolument pas le même point de vue sur les réalités indochinoises, même s’ils adhèrent à la déclaration du général De Gaulle du 24 mars 1945 établissant une Fédération indochinoise dans le cadre de l’Union française. Là où D’Argenlieu veut rétablir la souveraineté française en faisant comme si l’occupation japonaise n’avait rien changé en Indochine, Leclerc va rapidement comprendre que les choses seront beaucoup moins simples que ne les envisage l’amiral. Le 16 août, Leclerc est nommé commandant des forces françaises d’Extrême-Orient et quitte Paris le 18.
Avant l’arrivée de D’Argenlieu sur le départ mais qui n’arrivera à Kandy (Ceylan) que le 5 septembre, Leclerc découvre dès son arrivée, le 22 août, une situation politique indochinoise qui n’a strictement rien à voir avec ce que l’on espère à Paris et que l’amiral entend mettre en œuvre. Le 2 septembre, c’est Leclerc qui signe au nom de la France la capitulation du Japon. Le même jour, HCM proclame l’indépendance du Vietnam à Hanoi. Leclerc demeure à Kandy du 22 août au 4 octobre 1945 et y observe de près la montée du courant indépendantiste qui parcourt au même moment l’Inde et l’Indonésie. Courant octobre, les troupes de Leclerc mettent fin au blocus de Saigon et reprennent le delta du Mékong au cours de combats qui vont durer deux mois. Les Français peuvent reconquérir mais sont incapables, faute d’effectifs, de tenir ce qu’ils ont repris. Leclerc obtient du renfort avec le débarquement d’éléments de la 2e D.B. Le 5 octobre 45, il entre triomphalement à Saigon. Si fin 1945, la Cochinchine et le Sud-Annam sont relativement pacifiées, le Tonkin demeure quant à lui un bastion à reconquérir.
Occupé par les Chinois qui n’entendent guère l’abandonner, le Tonkin demeure également sous la domination du VM. Leclerc précipite l’accord avec les Chinois qui autorisent (tant bien que mal…) le débarquement à la mi-mars 1946 du corps expéditionnaire français à Haïphong. Les accords signés le 6 mars 1946 par Leclerc et Sainteny avec HCM – que D’Argenlieu ne reconnaîtra pas – mettront temporairement fin à une situation insurrectionnelle. Mais le torpillage systématique de leur portée par l’amiral (les deux conférences de Dalat) mettra le feu aux poudres entre les deux hommes. Le 19 juillet 1946, Leclerc quitte son poste de son propre chef et sur demande de D’Argenlieu.
Pour autant Leclerc n’abandonne pas l’Indochine. Il est missionné par Blum en décembre. De retour, Leclerc condamne un système périmé mais recommande l’envoi de renforts. Il refuse de prendre la succession de D’Argenlieu sur les conseils de De Gaulle et de son ami Pleven qui lui ont dit qu’il n’y avait que des coups à prendre là-bas. Le 28 novembre 1947, Leclerc succombe dans un accident d’avion.