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par Jean-François Jagielski

« Girot de Langlade Paul » : différence entre les versions

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Girot de Langlade Paul : Né en 1874. Planteur français installé en Malaisie, rallié le 19 juin 1940 à la France Libre à Singapour. Ancien de la 2e D.B. Devenu chef des services spéciaux à Calcutta. A aussi dirigé l’École des Cadres de Saumur.

Il partage l'opinion de De Gaulle selon laquelle il fallait « verser du sang » pour libérer l'Indochine. Il aurait déclaré : « La France qui a perdu dans la Résistance 100 000 des siens ne tolérerait pas que l'Indochine fût libérée sans le sacrifice de 10 000 des siens ».

Chef du Service Action, nommé en 1944 par De Gaulle et parachuté au Tonkin le 5 juillet 1944 pour prendre contact avec l’amiral Decoux. Dans les cassettes Citadelles et Maquis d'Indochine du général Roudier, François de Langlade déclare : « Il s'agissait de voir Decoux, de lui expliquer les idées de la France libre sur l'Indochine, de lui demander de bien vouloir donner son accord à une action de la Résistance contre les Japonais, action qui serait décidée par de Gaulle et sur son ordre. » Au colloque « De Gaulle et l'Indochine », qui eut lieu à l'Institut Charles-de-Gaulle les 20 et 21 février 1981, Langlade ne dit pratiquement rien sur le contenu de son ordre de mission, mais dans un entretien avec Jacques de Folin, le 23 février 1987, il répond à une question précise sur ses instructions : « Le message confié pour la mission de juillet ne mettait pas complètement l'amiral à l'écart de la Résistance. Il voulait même, lui, de Gaulle, garder un contact avec lui. Il précisait que le passé était oublié. Bref, de Gaulle donnait à l'amiral la possibilité d'établir un lien avec la Résistance. » Et Langlade ajoute : « De Gaulle aurait voulu voir un amiral plein [à quatre étoiles] se rallier à lui. » Il ne reste aucune trace matérielle de l’ordre de mission écrit que De Gaulle a confié à Langlade.

Secrétaire général du Comité interministériel pour l'Indochine du 27 février 1945 à mars 1946. D’Argenlieu s’entend avec lui. Nommé en 1952 inspecteur des forces terrestres en Indochine. Il prend par la suite le commandement des forces terrestres au Cambodge. Il connaît Sihanouk qui a été son élève lorsqu’il dirigeait l’École militaire se Saumur. Langlade fait en sorte de ne pas envenimer les rapports franco-khmers lorsque Sihanouk mène sa « croisade de l’Indépendance ». Il passe dans les cadres de réserve en 1954 (De Folin, 1993, pp. 36-37 ; Dalloz, 2006, p.105).

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