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'''Bollaert''' '''Emile''' : Nommé haut-commissaire de France en Indochine du 5 mars 1947 au 21 octobre 1948. Inscrit au Parti radical-socialiste. | '''Bollaert''' '''Emile''' : Nommé haut-commissaire de France en Indochine du 5 mars 1947 au 21 octobre 1948. Inscrit au Parti radical-socialiste. | ||
Le 13 mars 1947, il est nommé haut-commissaire en Indochine par Ramadier, en remplacement de l'amiral Thierry d'Argenlieu, Leclerc ayant refusé d’occuper le poste. Il soumet au gouvernement un projet de discours où il prône la réunion des trois ''Kys'' regroupés dans un Vietnam indépendant « dans le cadre de l’Union française » mais qui est rapidement édulcoré par son discours de Hadong du 10 septembre 1947, revu et corrigé par le gouvernement : il n’est plus question de cessez-le-feu ni d’ « indépendance » mais d’une | Le 13 mars 1947, il est nommé haut-commissaire en Indochine par Ramadier, en remplacement de l'amiral Thierry d'Argenlieu, Leclerc ayant refusé d’occuper le poste. Il soumet au gouvernement un projet de discours où il prône la réunion des trois ''Kys'' regroupés dans un Vietnam indépendant « dans le cadre de l’Union française » mais qui est rapidement édulcoré par son discours de Hadong du 10 septembre 1947, revu et corrigé par le gouvernement : il n’est plus question de cessez-le-feu ni d’ « indépendance » mais d’une « liberté ». Or « liberté » et « indépendance » se traduisent de la même manière en vietnamien (''Doc Lap''). Le contenu de son discours édulcoré a toutefois provoqué une levée de boucliers tant à Paris qu’à Saigon. Le commandant en chef, Valluy, est de ceux-là, irrémédiablement hostile à toute trêve. | ||
Après avoir vainement tenté d'obtenir un cessez-le-feu de la part du Vietminh, Bollaert entame des négociations avec l'ex-empereur Bao Daï, dans le but de ramener ce dernier au pouvoir à la tête d'un Vietnam unifié. Les tractations avec l’ex-empereur (« la solution Bao Daï ») traînent pendant de longs mois mais butent sur le statut de la Cochinchine, dont le rattachement avec le reste du territoire vietnamien bloque. | Après avoir vainement tenté d'obtenir un cessez-le-feu de la part du Vietminh, Bollaert entame des négociations avec l'ex-empereur Bao Daï, dans le but de ramener ce dernier au pouvoir à la tête d'un Vietnam unifié. Les tractations avec l’ex-empereur (« la solution Bao Daï ») traînent pendant de longs mois mais butent sur le statut de la Cochinchine, dont le rattachement avec le reste du territoire vietnamien bloque. | ||
Dernière version du 28 novembre 2025 à 17:33
Bollaert Emile : Nommé haut-commissaire de France en Indochine du 5 mars 1947 au 21 octobre 1948. Inscrit au Parti radical-socialiste.
Le 13 mars 1947, il est nommé haut-commissaire en Indochine par Ramadier, en remplacement de l'amiral Thierry d'Argenlieu, Leclerc ayant refusé d’occuper le poste. Il soumet au gouvernement un projet de discours où il prône la réunion des trois Kys regroupés dans un Vietnam indépendant « dans le cadre de l’Union française » mais qui est rapidement édulcoré par son discours de Hadong du 10 septembre 1947, revu et corrigé par le gouvernement : il n’est plus question de cessez-le-feu ni d’ « indépendance » mais d’une « liberté ». Or « liberté » et « indépendance » se traduisent de la même manière en vietnamien (Doc Lap). Le contenu de son discours édulcoré a toutefois provoqué une levée de boucliers tant à Paris qu’à Saigon. Le commandant en chef, Valluy, est de ceux-là, irrémédiablement hostile à toute trêve.
Après avoir vainement tenté d'obtenir un cessez-le-feu de la part du Vietminh, Bollaert entame des négociations avec l'ex-empereur Bao Daï, dans le but de ramener ce dernier au pouvoir à la tête d'un Vietnam unifié. Les tractations avec l’ex-empereur (« la solution Bao Daï ») traînent pendant de longs mois mais butent sur le statut de la Cochinchine, dont le rattachement avec le reste du territoire vietnamien bloque.
Déçu, Émile Bollaert ne sollicite pas le renouvellement de son mandat : le 21 octobre 1948, il est remplacé par Léon Pignon, qui est alors chargé de mener les négociations à leur terme (Cadeau, Cochet, Porte, 2021, pp. 154).