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Colby William : Né en 1920. Diplômé de l’université de Princeton et de la Columbia Law School. Engagé dans l’armée de terre en 1941. Membre de l’O.S.S. à partir de 1943. Il agit comme opérateur spécial en liaison avec les milieux de la Résistance. Parachuté en France en 1944 puis en Norvège en 1945. Il participe à la création de la CIA et la rejoint en 1950.
Chef de l’antenne de la C.I.A. à Saïgon de 1959 à 1962. Directeur du département d’Extrême-Orient de l’agence de 1962 à 1968. Il revient au Vietnam de 1968 à 1971 avec le rang d’ambassadeur et conseiller du commandant en chef. Il occupe le poste de Directeur de la C.I.A. de 1973 à 1976.
De 1959 à 1962, Colby supervise les activités de la C.I.A. dans un pays naissant qui a subi une partition due aux accords de Genève de 1954. Il s’occupe alors des questions de contre-insurrection visant principalement les campagnes. Selon lui, « la clé de la guerre au Vietnam était la guerre dans les villages ». Il met alors en place des programmes de formation pour les forces de sécurité et de renseignement s-v. Il arme et forme les groupes minoritaires opposés au VM, notamment les minorités montagnardes.
De retour de Washington, de 1968 à 1971, il devient le dirigeant des C.O.R.D.S. (voir partie « organismes civils et militaires ») et obtient un statut d’ambassadeur. Mais il est aussi durant cette période responsable de la mise en place du redoutable programme américano-sud-vietnamien Phoenix (Phuo Hoang) qui vise à identifier, capturer et « neutraliser » en pratiquant l’élimination par l’assassinat des cadres de l’infrastructure clandestine du VC. Selon les chiffres officiels (ceux fournis par Colby en 1971) 26 000 personnes auraient été « neutralisées » entre 1968 et 1971 mais ce chiffre est sans doute sous-estimé.
En 1973, il est nommé par Nixon Directeur central du renseignement, poste qu’il occupera jusqu’en 1976. Mais, rattrapé par le contrôle parlementaire après l’affaire du Watergate, il est contraint de révéler des documents internes de la CI.A. qui détaillent ses activités illégales au Vietnam et ailleurs (les Family Jewels, « Bijoux de famille »). Des commissions parlementaires (Church et Pike, Rockefeller) affaiblissent la toute puissance de l’agence. Largement mis en cause, Colby est révoqué par Gerald Ford en janvier 1976.
Il est l’auteur de mémoires : Honorable Men : My Life in the CIA publiée en 1978 et Lost Victory : a first-hand-account of America’s Sixteen-Year Involvement in the Vietnam War publié en 1989 (cf. bibliographie). Ces publications lui vaudront des démêlés judiciaires pour divulgation non autorisée de renseignements.