(Page créée avec « '''Komer''' Robert W. : Membre du C.N.S., il devient après la conférence d’Honolulu (5 – 8 février 1966) et sur demande de Johnson son assistant spécial au Vietnam chargé de coordonner les opérations de pacification et de développement dans les campagnes s-v. Le 28 février 1966, lorsque McGeorge Bundy quitte son poste pour rejoindre la présidence de la fondation Ford, il est temporairement remplacé par Komer jusqu’à la nomination Walt Rostow dans... ») |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''Komer''' Robert W. : Membre du C.N.S., il devient après la conférence d’Honolulu (5 – 8 février 1966) et sur demande de Johnson son assistant spécial au Vietnam chargé de coordonner les opérations de pacification et de développement dans les campagnes s-v. Le 28 février 1966, lorsque McGeorge Bundy quitte son poste pour rejoindre la présidence de la fondation Ford, il est temporairement remplacé par Komer jusqu’à la nomination Walt Rostow dans le rôle de conseiller à la Sécurité nationale le 1<sup>er</sup> avril. | '''Komer''' '''Robert W.''' : Membre du C.N.S., il devient après la conférence d’Honolulu (5 – 8 février 1966) et sur demande de Johnson son assistant spécial au Vietnam chargé de coordonner les opérations de pacification et de développement dans les campagnes s-v. Le 28 février 1966, lorsque McGeorge Bundy quitte son poste pour rejoindre la présidence de la fondation Ford, il est temporairement remplacé par Komer jusqu’à la nomination Walt Rostow dans le rôle de conseiller à la Sécurité nationale le 1<sup>er</sup> avril. | ||
Komer est l’homme de confiance du président. Contrairement à ce qu’avait exigé Johnson à Honolulu (des actes et non des rapports), Komer, en bon bureaucrate, va s’avérer être un grand producteur de rapports optimistes (généralement faux dont mais dont le président se contentera…) sur toutes les questions de pacification. Il revient la plupart du temps enchanté de ses voyages épisodiques au Vietnam. Ainsi écrit-il dans un mémorandum suite à une visite au Vietnam entre le 13 et le 23 février 1967 ce que le président veut entendre : « Je reviens plus optimiste que jamais […] A grand frais, certes, mais sans discussion possible, nous sommes en train de gagner la guerre au Sud. Peu de nos programmes – civils ou militaires – sont efficaces, mais nous écrasons l’ennemi par le seul effet de notre masse. » | Komer est l’homme de confiance du président. Contrairement à ce qu’avait exigé Johnson à Honolulu (des actes et non des rapports), Komer, en bon bureaucrate, va s’avérer être un grand producteur de rapports optimistes (généralement faux dont mais dont le président se contentera…) sur toutes les questions de pacification. Il revient la plupart du temps enchanté de ses voyages épisodiques au Vietnam. Ainsi écrit-il dans un mémorandum suite à une visite au Vietnam entre le 13 et le 23 février 1967 ce que le président veut entendre : « Je reviens plus optimiste que jamais […] A grand frais, certes, mais sans discussion possible, nous sommes en train de gagner la guerre au Sud. Peu de nos programmes – civils ou militaires – sont efficaces, mais nous écrasons l’ennemi par le seul effet de notre masse. » | ||
Dernière version du 19 novembre 2025 à 14:20
Komer Robert W. : Membre du C.N.S., il devient après la conférence d’Honolulu (5 – 8 février 1966) et sur demande de Johnson son assistant spécial au Vietnam chargé de coordonner les opérations de pacification et de développement dans les campagnes s-v. Le 28 février 1966, lorsque McGeorge Bundy quitte son poste pour rejoindre la présidence de la fondation Ford, il est temporairement remplacé par Komer jusqu’à la nomination Walt Rostow dans le rôle de conseiller à la Sécurité nationale le 1er avril.
Komer est l’homme de confiance du président. Contrairement à ce qu’avait exigé Johnson à Honolulu (des actes et non des rapports), Komer, en bon bureaucrate, va s’avérer être un grand producteur de rapports optimistes (généralement faux dont mais dont le président se contentera…) sur toutes les questions de pacification. Il revient la plupart du temps enchanté de ses voyages épisodiques au Vietnam. Ainsi écrit-il dans un mémorandum suite à une visite au Vietnam entre le 13 et le 23 février 1967 ce que le président veut entendre : « Je reviens plus optimiste que jamais […] A grand frais, certes, mais sans discussion possible, nous sommes en train de gagner la guerre au Sud. Peu de nos programmes – civils ou militaires – sont efficaces, mais nous écrasons l’ennemi par le seul effet de notre masse. »
En mai de la même année, Johnson le nomme adjoint de Westmoreland pour unifier les programmes des différentes agences civiles et militaires au S-V (en le nommant directeur et non plus un simple coordinateur) afin d’amplifier les opérations de pacification dans les zones rurales. Komer réarme correctement les Forces de sécurité territoriales directement confrontées aux attaques du Vietminh, et jusqu’alors négligées au profit de l’armée régulière. Le 9, on institue donc les Civil Operations and Revolutionary Development Support (C.O.R.D.S, description de leur fonctionnement dans la partie « organismes civils et militaires ») sous la direction de Komer. Ce nouvel organisme, bien que comprenant des civils, dépend du M.A.C.V. Komer est alors chargé par LBJ d’unifier les programmes des différentes agences civiles et militaires au S-V. Il est aussi chargé d’amplifier les opérations de pacification dans les zones rurales. Celles-ci n’ont été jusqu’alors qu’un vaste échec. L'objectif avoué des C.O.R.D.S. est d'obtenir le soutien du gouvernement du Sud-Vietnam auprès de sa population rurale qui vit la plupart du temps sous l'influence du Vietcong. Les C.O.R.D.S. de Komer et Jean Paul Vann - ce dernier, très critique, ayant dû quitter ses fonctions militaires - remportent temporairement un certain succès. Mais leurs activités vont être contrariées par la mise en place du programme américano-sud-vietnamien Phoenix.