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par Jean-François Jagielski

« Gambiez Fernand (général) » : différence entre les versions

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Gambiez Fernand (général) : Né en 1903. École de Saint-Cyr de 1924 à 1926. Breveté de l’École supérieure de guerre. Capitaine, commandant de compagnie du 310e R.I. en mai-juin 1940. Intégré à l'armée d'armistice du Régime de Vichy, il la quitte pour rejoindre les Forces françaises libres mais est arrêté en Espagne où il fut maintenu huit mois en détention avant de pouvoir rejoindre la France combattante. Commande une unité de choc durant la campagne de France. Promu colonel en 1945, il est volontaire pour servir en Extrême-Orient.

Arrive à Saigon en 1949. Il est immédiatement dirigé vers le Tonkin où il commande la zone nord du Delta. Au printemps 1950, il est chargé de consolider les positions françaises dans le secteur Hanoi-Sept Pagodes-Haïphong. Le 29 septembre 1950, il est chargé de l’opération Phoque lancée sur la R.C. 3 vers Thai Nguyen (au nord d’Hanoï) mais sans renseignements particuliers sur la consistance des forces vietminh. L’opération est dotée d’un effectif de 4 500 hommes, soit sept bataillons dotés de chars, d’artillerie et même d’une « dinassaut » qui remonte la rivière du Sond Cau. Ces unités aguerries, aux effectifs importants, seront donc indisponibles au moment de l'évacuation des troupes françaises à Cao Bang. Thai Nguyen est considérée par le commandement comme un dangereux bastion vietminh trop proche de la capitale du Tonkin. Or en prenant l’initiative sur cette ville et en dispersant ses forces, le général Carpentier (commandant en chef) néglige le fait que de puissantes troupes vietnamiennes ont été concentrées sur la R.C. 4. Il n’y aura presqu’aucun combats à Thai Nguyen que le VM a presqu’abandonné. Les troupes françaises seront contraintes de faire de même du fait de la situation plus que préoccupante sur la R.C. 4 (Gras, 1979, p. 334).    

Après le désastre de l’évacuation de Cao Bang, Gambiez est nommé chef d’état-major d’Alessandri qui commande les forces terrestres du N-V. Avec l’arrivée de De Lattre, il est temporairement affecté en Cochinchine pour y mener des opérations de pacification. Puis il est renvoyé au Tonkin sous les ordres de De Linarès pour participer à la bataille du Day puis à des opérations de pacification au Sud-Tonkin, dans la zone des Évêchés. Il met en garde De Lattre et De Linarès du possible double jeu de l’évêque du lieu. Gambiez, arrivé en fin de séjour, quitte provisoirement l’Indochine le 25 février 1952 et poursuit son instruction en métropole.

Il revient à Saigon le 29 mai 1953 avec le grade de général de brigade et assume la fonction de chef d’état-major de Navarre. Il participe à ce titre à la conception et la conduite de l’opération Atlante (Annam, 2 janvier 1954) menée en même temps que celle de Dien Bien Phu. Après la défaite du camp retranché, une réorganisation du commandement le mène comme adjoint au commandant des forces terrestres du S-V et est chargé de l’aide aux réfugiés en provenance du nord. Après avoir exercé le commandement des forces terrestres au S-V, il est rapatrié en juillet 1955.                     

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