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par Jean-François Jagielski

« Coste-Floret Paul » : différence entre les versions

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Coste-Floret Paul : Né en 1911. Professeur de droit. Résistant. Élu député de l’Hérault en 1945, conserve son siège durant toute la IVe République. Homme de droite, membre du M.R.P (Dalloz, 2006, pp. 163-165), très anticommuniste. Participe à de nombreux ministères de 1947 à 1949.

Comme ministre de la Guerre dans le premier gouvernement de Paul Ramadier, il appuie les positions dures de Valluy dont il est un fidèle soutien. Lors d’un séjour en Indochine, le 26 avril 1947 il est opposé à toute négociation avec HCM par pur anticommunisme. Selon lui, il ne saurait être question de « livrer l’Indochine aux hommes de Moscou ». Il confie à Valluy : « Tout faire pour dissuader Bollaert de traiter avec Ho Chi Minh. » Il bloque par la suite toute tentative de négociation avec le VM en renforçant les exigences françaises. Son attitude est tout à fait en phase avec les directives de son parti, le M.R.P., qui domine la coalition gouvernementale à partir de novembre 1947, prône « la solution Bao Daï » et n’entend surtout pas revoir le statut de la Cochinchine.

Coste-Floret devient ministre de la France d’Outre-Mer dans le premier gouvernement de Robert Schuman, poste qu’il occupera jusqu’en 1948 puis à nouveau en 1950. Il maintient une position intransigeante : le 8 juin 1948, il déclare que les accords du 5 juin signés en baie d’Along,  pourtant initiés par son gouvernement, n’impliquaient pas la reconnaissance par la France de l’union des 3 Ky. Ce qui fera dire à Salan : « C’est à plus rien y comprendre […] Tout cela est grave. Pauvre pays balloté au gré des ministres esclaves de leurs partis… »

Le 21 octobre 1948, il pousse la candidature de Léon Pignon, un fonctionnaire colonial, au poste de haut-commissaire espérant obtenir ainsi une certaine docilité du nouveau promu.

En avril 1949, c’est encore lui qui pousse aux élections pour une assemblée de Cochinchine dont le VM ne veut pas. Sa rigidité est épinglée dans le rapport du général Revers du 11 mai 1949. Du 7 au 20 août 49, il se rend en Indochine sur l’invitation de Bao Daï dont il est un fervent soutien. Porteur d’une lettre d’Auriol adressée à ce dernier et faisant l’éloge de la paix, il déclare : « Je suis heureux de constater que nous sommes enfin sortis du tunnel », même si aucune avancée notable dans les relations franco-vietnamiennes n’est observable.

Sous le gouvernement Queuille, il est progressivement mis sur la touche du fait de son habituelle intransigeance, et notamment dans les démêlés produits par l’affaire de la publication du rapport Revers. Confronté à l’impasse à laquelle il a largement contribué, il devient alors favorable à une internationalisation du conflit.

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