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1<sup>er</sup> août 41 : L’ambassade américaine à Vichy produit un mémorandum qui, tout en reconnaissant que le gouvernement français n’a pas pu, en 1940, « résister aux revendications du gouvernement japonais », estime que « les intentions du gouvernement français de collaborer avec le gouvernement impérial du Japon pour la « défense en commun » ne sont pas claires. » Les Américains demandent des explications (Decoux, 1949, pp. 153-154). | 1<sup>er</sup> août 41 : L’ambassade américaine à Vichy produit un mémorandum qui, tout en reconnaissant que le gouvernement français n’a pas pu, en 1940, « résister aux revendications du gouvernement japonais », estime que « les intentions du gouvernement français de collaborer avec le gouvernement impérial du Japon pour la « défense en commun » ne sont pas claires. » Les Américains demandent des explications (Decoux, 1949, pp. 153-154). | ||
2 août 41 : Le secrétaire d’État américain Cordell Hull laisse entendre que les U.S.A. pourraient aider les Français à conserver leur Empire colonial s’ils sont prêts à résister aux puissances de l’axe (Isoart, 1982, p. 188). Mais rien dans les actes du gouvernement américain ne le montre clairement. | 2 août 41 : Le secrétaire d’État américain Cordell Hull laisse entendre que les U.S.A. pourraient aider les Français à conserver leur Empire colonial s’ils sont prêts à résister aux puissances de l’axe (Isoart, 1982, p. 188). Mais rien dans les actes du gouvernement américain ne le montre clairement. | ||
5 août 41 : Dans une réponse au mémorandum américain du 1<sup>er</sup>, les Français soulignent les carences dont ont fait preuve les États-Unis lorsque les Français les ont sollicités pour obtenir une aide en Indochine au moment de l’invasion japonaise et même plus récemment (voir 16 juillet) (Decoux, 1949, pp. 154-155). | 5 août 41 : Dans une réponse au mémorandum américain du 1<sup>er</sup>, les Français soulignent les carences dont ont fait preuve les États-Unis lorsque les Français les ont sollicités pour obtenir une aide en Indochine au moment de l’invasion japonaise et même plus récemment (voir 16 juillet) (Decoux, 1949, pp. 154-155). | ||
20 août 41 : L’administration coloniale envoie Pham Cong Tac (1890-1959), maître spirituel du caodaïsme de Tay Ninh, en exil à Madagascar. Tran Quang Vinh, nouveau chef de file du mouvement, s’allie alors ouvertement à Tokyo et forme une armée caodaïste pro-japonaise (Louaas, 2015, p.79). | 20 août 41 : L’administration coloniale envoie Pham Cong Tac (1890-1959), maître spirituel du caodaïsme de Tay Ninh, en exil à Madagascar. Tran Quang Vinh, nouveau chef de file du mouvement, s’allie alors ouvertement à Tokyo et forme une armée caodaïste pro-japonaise (Louaas, 2015, p.79). | ||
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28 août 41 : Exécution des militants communistes Ha Huy Tap, Vo Van Tan, Phan Dang Luu, Nguyen Van Cu (ancien dirigeant du P.C.I. de mars 1938 à novembre 1940) et Nguyen Thi Minh Kai arrêtés en 1940 par les autorités françaises vichystes. Cette dernière aurait eu une liaison amoureuse avec HCM en 1930-1931 lors de leur présence à Hong Kong (Marangé, 2012, p. 521). | 28 août 41 : Exécution des militants communistes Ha Huy Tap, Vo Van Tan, Phan Dang Luu, Nguyen Van Cu (ancien dirigeant du P.C.I. de mars 1938 à novembre 1940) et Nguyen Thi Minh Kai arrêtés en 1940 par les autorités françaises vichystes. Cette dernière aurait eu une liaison amoureuse avec HCM en 1930-1931 lors de leur présence à Hong Kong (Marangé, 2012, p. 521). | ||
29 août 41 : Nouvelle convention entre la France et le Laos : L’État français réaffirme son protectorat et offre des compensations à la perte des provinces de la rive droite du Mékong qui ont être cédées au Siam sous la pression des Japonais. Aux trois provinces qui formaient le royaume de Luang Prabang (Louang Prabang, Samneua et Phong Saly) viennent s’ajouter trois nouvelles provinces : Haut-Mékong, Traninh et Vientiane. Decoux voit là « un premier pas vers l’unification du pays lao ». Le prince Tiao Savang devient le prince héritier. Le prince Petsarath qui a renoncé à ses droits héréditaires sur la province de Vientiane a le rang de premier ministre (Decoux, 1949, p. 297). | |||
Dernière version du 6 novembre 2025 à 14:42
Août 41: Création d’un service français chargé d’organiser la Résistance en Indochine (voir janvier 1942).
1er août 41 : L’ambassade américaine à Vichy produit un mémorandum qui, tout en reconnaissant que le gouvernement français n’a pas pu, en 1940, « résister aux revendications du gouvernement japonais », estime que « les intentions du gouvernement français de collaborer avec le gouvernement impérial du Japon pour la « défense en commun » ne sont pas claires. » Les Américains demandent des explications (Decoux, 1949, pp. 153-154).
2 août 41 : Le secrétaire d’État américain Cordell Hull laisse entendre que les U.S.A. pourraient aider les Français à conserver leur Empire colonial s’ils sont prêts à résister aux puissances de l’axe (Isoart, 1982, p. 188). Mais rien dans les actes du gouvernement américain ne le montre clairement.
5 août 41 : Dans une réponse au mémorandum américain du 1er, les Français soulignent les carences dont ont fait preuve les États-Unis lorsque les Français les ont sollicités pour obtenir une aide en Indochine au moment de l’invasion japonaise et même plus récemment (voir 16 juillet) (Decoux, 1949, pp. 154-155).
20 août 41 : L’administration coloniale envoie Pham Cong Tac (1890-1959), maître spirituel du caodaïsme de Tay Ninh, en exil à Madagascar. Tran Quang Vinh, nouveau chef de file du mouvement, s’allie alors ouvertement à Tokyo et forme une armée caodaïste pro-japonaise (Louaas, 2015, p.79).
21 août 41 : Un traité signé entre la France et le royaume de Luang Prabang (Laos) attribue à ce dernier les provinces septentrionales de Phong Saly, Sam Neua, Xien Khouang, Houey Say et Vientiane. Le sud du Laos demeure administré par la France (Deuve, 2003, p. XIII).
28 août 41 : Exécution des militants communistes Ha Huy Tap, Vo Van Tan, Phan Dang Luu, Nguyen Van Cu (ancien dirigeant du P.C.I. de mars 1938 à novembre 1940) et Nguyen Thi Minh Kai arrêtés en 1940 par les autorités françaises vichystes. Cette dernière aurait eu une liaison amoureuse avec HCM en 1930-1931 lors de leur présence à Hong Kong (Marangé, 2012, p. 521).
29 août 41 : Nouvelle convention entre la France et le Laos : L’État français réaffirme son protectorat et offre des compensations à la perte des provinces de la rive droite du Mékong qui ont être cédées au Siam sous la pression des Japonais. Aux trois provinces qui formaient le royaume de Luang Prabang (Louang Prabang, Samneua et Phong Saly) viennent s’ajouter trois nouvelles provinces : Haut-Mékong, Traninh et Vientiane. Decoux voit là « un premier pas vers l’unification du pays lao ». Le prince Tiao Savang devient le prince héritier. Le prince Petsarath qui a renoncé à ses droits héréditaires sur la province de Vientiane a le rang de premier ministre (Decoux, 1949, p. 297).
