Dernière modification le il y a un mois
par Jean-François Jagielski

« Juillet 1992 » : différence entre les versions

(Page vide créée)
 
Aucun résumé des modifications
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
1<sup>er</sup> juillet 92 : Début du processus de supervision et de contrôle par l’APRONUC des structures administratives dans 5 secteurs centraux désignés par les accords de paix de Paris.


2 juillet 92 : Les KR ne répondent pas aux propositions avancées à Tokyo (voir 22 – 23 juin). Akashi et l’APRONUC prônent la patience.
7 – 9 juillet 92 : Les contentieux au sujet de la Mer de Chine persistent malgré les rencontres entre les différents protagonistes (voir 15 – 17 juillet 1991). Le Vietnam accuse la Chine d’avoir occupé plusieurs récifs situés au sud dont la Chine revendique l’appartenance (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).
8 juillet 92 : Lors d’une réunion du C.N.S., face à l’obstruction des KR, il est décidé, avec l’aval des représentants des 5 membres du Conseil de Sécurité de l’O.N.U., que le mieux est d’aller de l’avant sur tous les sujets autres que le désarmement et de poursuivre celui-ci avec la plus grande prudence (Coste, 2022, p. 134). Hun Sen demande des sanctions politiques et économiques à l’égard des KR, notamment en les excluant du programme de reconstruction décidé à Tokyo.
14 juillet 92 : Dans son rapport aux membres du Conseil de Sécurité, Boutros Boutros-Ghali (secrétaire général de l’O.N.U.) avalise les décisions du C.N.S. du 8. Il fait le point sur l’avancement des mesures militaires concernant les 3 factions coopérentes, soit 13 500 soldats de l’EdC, du F.U.N.C.I.N.P.E.C. et du F.N.L.K.P. tout en précisant que l’on n’irait pas plus loin pour ne pas remettre en cause l’équilibre des forces face aux KR. Il précise que 14 300 militaires de l’APRONUC ont été déployés à travers la plus grande partie du pays. 50 000 réfugiés et déplacés ont été rapatriés. 100 enquêtes sur les affaires de respect des droits de l’Homme ont été diligentées. 800 millions de dollars ont été promis à Tokyo pour la reconstruction du pays.
Pour la fête nationale française, on rouvre provisoirement les locaux désaffectés de l’ancienne ambassade de France à Phnom Penh pour une importante manifestation qui doit réunir le maximum d’invités (Coste, 2022, pp. 134-135).
14 – 16 juillet 92 : Les KR mènent à bien une large offensive dans la province de Preah Vihear et s’emparent de plusieurs localités.
15 juillet 92 : Début du déploiement du personnel onusien de supervision et de contrôle des structures administratives dans les provinces. Ce déploiement doit se terminer en octobre, soit un an après la signature des accords de Paris. Pour autant, selon l’APRONUC, les KR ont attaqué plusieurs villes au nord du Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).
21 juillet 92 : Massacre de 8 résidents vietnamiens (dont un bébé de 7 jours) dans le village de Phum  Tuk Meas (province de Kampot). L’APRONUC met en cause dans un premier temps des « éléments incontrôlés de l’armée de l’EdC ». Une enquête plus poussé montrera que le crime a en fait été commis par les KR.
Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. continue de déplorer l’attitude d’obstruction des KR et les menace de les priver de l’aide économique à la reconstruction (''Le Monde'' du 23 juillet 1992). Il adopte cependant le rapport du Secrétaire général qui prône « une diplomatie de la patience » et la poursuite du processus de pacification en dépit de l’impossibilité de désarmer les différentes factions.
21 – 24 juillet 92 : Sommet de l’A.S.E.A.N. à Manille (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).
25 – 26 juillet 92 : Ieng Mouly, secrétaire général du F.N.L.K.P. et membre du C.N.S., en visite en province est retenu plusieurs heures par la police de l’EdC.
29 juillet 92 : Le général français Rideau, commandant en second des forces armées de l’APRONUC, succède au général Loridon (qui avait son franc-parler, notamment avec Akashi et son supérieur, le général australien Sanderson). Le premier déclarera au journal ''Le Monde'' : « Au Cambodge, chaque combattant a au moins trois armes : l’une qu’il montre et dont il consent à se défaire parce que c’est une antiquité, une autre qu’il cache chez lui et la troisième qu’il a pris la précaution d’aller planquer dans la campagne au cas où ».
30 juillet 92 : Dans une interview accordée à Nayan Chanda de la ''Far Eastern Economic Review'', Sihanouk lui confie que les KR sont indifférents à toute forme de condamnation et poursuivent une stratégie de retardement encouragée par les tergiversations de l’APRONUC face aux violations des accords de Paris.

Dernière version du 17 août 2025 à 08:21

1er juillet 92 : Début du processus de supervision et de contrôle par l’APRONUC des structures administratives dans 5 secteurs centraux désignés par les accords de paix de Paris.


2 juillet 92 : Les KR ne répondent pas aux propositions avancées à Tokyo (voir 22 – 23 juin). Akashi et l’APRONUC prônent la patience.


7 – 9 juillet 92 : Les contentieux au sujet de la Mer de Chine persistent malgré les rencontres entre les différents protagonistes (voir 15 – 17 juillet 1991). Le Vietnam accuse la Chine d’avoir occupé plusieurs récifs situés au sud dont la Chine revendique l’appartenance (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).


8 juillet 92 : Lors d’une réunion du C.N.S., face à l’obstruction des KR, il est décidé, avec l’aval des représentants des 5 membres du Conseil de Sécurité de l’O.N.U., que le mieux est d’aller de l’avant sur tous les sujets autres que le désarmement et de poursuivre celui-ci avec la plus grande prudence (Coste, 2022, p. 134). Hun Sen demande des sanctions politiques et économiques à l’égard des KR, notamment en les excluant du programme de reconstruction décidé à Tokyo.


14 juillet 92 : Dans son rapport aux membres du Conseil de Sécurité, Boutros Boutros-Ghali (secrétaire général de l’O.N.U.) avalise les décisions du C.N.S. du 8. Il fait le point sur l’avancement des mesures militaires concernant les 3 factions coopérentes, soit 13 500 soldats de l’EdC, du F.U.N.C.I.N.P.E.C. et du F.N.L.K.P. tout en précisant que l’on n’irait pas plus loin pour ne pas remettre en cause l’équilibre des forces face aux KR. Il précise que 14 300 militaires de l’APRONUC ont été déployés à travers la plus grande partie du pays. 50 000 réfugiés et déplacés ont été rapatriés. 100 enquêtes sur les affaires de respect des droits de l’Homme ont été diligentées. 800 millions de dollars ont été promis à Tokyo pour la reconstruction du pays.

Pour la fête nationale française, on rouvre provisoirement les locaux désaffectés de l’ancienne ambassade de France à Phnom Penh pour une importante manifestation qui doit réunir le maximum d’invités (Coste, 2022, pp. 134-135).


14 – 16 juillet 92 : Les KR mènent à bien une large offensive dans la province de Preah Vihear et s’emparent de plusieurs localités.


15 juillet 92 : Début du déploiement du personnel onusien de supervision et de contrôle des structures administratives dans les provinces. Ce déploiement doit se terminer en octobre, soit un an après la signature des accords de Paris. Pour autant, selon l’APRONUC, les KR ont attaqué plusieurs villes au nord du Cambodge (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).


21 juillet 92 : Massacre de 8 résidents vietnamiens (dont un bébé de 7 jours) dans le village de Phum  Tuk Meas (province de Kampot). L’APRONUC met en cause dans un premier temps des « éléments incontrôlés de l’armée de l’EdC ». Une enquête plus poussé montrera que le crime a en fait été commis par les KR.

Le Conseil de sécurité de l’O.N.U. continue de déplorer l’attitude d’obstruction des KR et les menace de les priver de l’aide économique à la reconstruction (Le Monde du 23 juillet 1992). Il adopte cependant le rapport du Secrétaire général qui prône « une diplomatie de la patience » et la poursuite du processus de pacification en dépit de l’impossibilité de désarmer les différentes factions.


21 – 24 juillet 92 : Sommet de l’A.S.E.A.N. à Manille (Bui Xuan Quang, 2000, p. 771).


25 – 26 juillet 92 : Ieng Mouly, secrétaire général du F.N.L.K.P. et membre du C.N.S., en visite en province est retenu plusieurs heures par la police de l’EdC.


29 juillet 92 : Le général français Rideau, commandant en second des forces armées de l’APRONUC, succède au général Loridon (qui avait son franc-parler, notamment avec Akashi et son supérieur, le général australien Sanderson). Le premier déclarera au journal Le Monde : « Au Cambodge, chaque combattant a au moins trois armes : l’une qu’il montre et dont il consent à se défaire parce que c’est une antiquité, une autre qu’il cache chez lui et la troisième qu’il a pris la précaution d’aller planquer dans la campagne au cas où ».


30 juillet 92 : Dans une interview accordée à Nayan Chanda de la Far Eastern Economic Review, Sihanouk lui confie que les KR sont indifférents à toute forme de condamnation et poursuivent une stratégie de retardement encouragée par les tergiversations de l’APRONUC face aux violations des accords de Paris.

💬 Commentaires

Chargement en cours...