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par Jean-François Jagielski

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1<sup>er</sup> mars 89 : Claude Martin, directeur d’Asie-Océanie au ministère français des Relations extérieures, est reçu par le vice-ministre des Affaires étrangères soviétique, Igor Rogatchev pour « consultation sur l’Afghanistan et le Cambodge ». La France est de plus en plus active dans le processus de paix (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


2 mars 89 : Arrivée au Vietnam du premier contingent (75 personnes) de ''boat-people'' en provenance de Hong-Kong dans le cadre de « rapatriement volontaire » des réfugiés vietnamiens suite à la signature de l’accord entre le Vietnam et la Grande Bretagne du 12 octobre 1988  (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
3 mars 89 : La Thaïlande refuse « d’accorder systématiquement asile aux réfugiés laotiens ». Nombre d’entre eux sont tués lors de retours forcés encadrés par l’armée thaïe (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
4 mars 89 : Pol Pot adresse une lettre à Khieu Samphan et Son Sen dans laquelle il annonce sa démission du poste de directeur de l’Institut supérieur de Défense nationale (voir 2 septembre 1985). Cette lettre ne sera rendue publique que le 4 juin par le biais de la radio officielle du KD. Pol Pot déclare vouloir conserver au sein de l’Institut un simple poste de chercheur et annonce : « Je cesserai toute activité au sein des organes du futur État du Cambodge. » (Peschoux, 1992, pp. 71-72)
8 mars 89 : La Chine a obtenu de très mauvais indices économiques en 1988. Les réformes sont compromises par l’inflation (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
11 mars 89 : Au Vietnam, disette pour plus d’un million de personnes dans les provinces de Thanh Hoa, Nghe Han, Binh Tri Thien, Quang Nam-Danang et Gia Lai-Kontum (Centre Vietnam), ainsi qu’au Nord, dans les provinces de Langson et Bac Thai (Tonkin)  (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
12 - 15 mars 89 : Création à Pékin d’un Conseil supérieur de la Défense nationale du G.C.K.D. Il s’agit de renforcer la solidarité, la coopération et l’entraide entre les trois armées de la coalition anti-Phnom Penh. Les forces de Sihanouk et de Son Sann, alimentées en armes et en munitions par l’Occident, sont intégrées dans un commandement commun où les Khmers rouges dominent.
Retrouvailles diplomatiques entre la Chine et le Vietnam par le biais de la visite à Pékin de Dinh Nho Liem (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
14 mars 89 : Appel d’''Amnesty international'' à propos du sort de plus de 700 prisonniers politiques détenus sans jugement et dont 35 sont morts de mauvais traitements. Mais l’organisation reste une fois encore muette sur les violations des droits de l’Homme dans les camps du F.N.L.P.K. et du KD. L’amnistie pourtant décrétée par le Conseil d’État de Phnom Penh en mai 1988 n’est toujours pas respectée (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
15 mars – 18 mai 89 : Visite de Gorbatchev à Pékin et poursuite des normalisations des relations entre la Chine et l’U.R.S.S. (Férier, 1993, p. 166).
Les États-Unis ne s’opposent plus à la présence des KR dans un nouveau gouvernement cambodgien (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
17 mars 89 : Montée de la contestation en Chine. Vigoureux rappel à l’ordre des autorités (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
20 mars 89 : Le premier ministre chinois Li Peng annonce un plan d’austérité « d’au moins deux ans ». Pékin dénonce les « ingérences américaines et européennes dans les affaires intérieures chinoises » (Tibet) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
23 mars 89 : La R.P.K. provietnamienne crée une commission de révision de la constitution. D’anciennes personnalités sihanoukistes et républicaines récemment revenues au Cambodge en font partie. Le même jour, Hun Sen reçoit pour la première fois les responsables de toutes les O.N.G. travaillant au Cambodge.
24 – 26 mars 89 : Au Vietnam, plénum du Comité central du P.C.V. On annonce « un changement de stratégie diplomatique » visant à l’ouverture avec les pays voisins et plus généralement dans le monde. Hun Sen est présent à Hanoi lors de l’annonce d’un retrait complet du Cambodge pour fin septembre  ou, en l’absence de tout « règlement global », fin 1990 (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).
25 mars 89 : 58 ''boat-people'' sont massacrés par des pirates au large des côtes malaises. Il n’y a que 2 survivants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).
26 mars 89 : A Pékin, Sihanouk reçoit d’un diplomate français un message de Hun Sen sollicitant une entrevue afin de lui présenter deux concessions majeures (voir 5 avril et 29 - 30 avril).
29 mars 89 : Nouvelle visite de Stephen Solarz (membre de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine) à Phnom Penh où il rencontre Hun Sen. Après sa visite, Solarz recommande au Congrès américain d’intensifier l’aide aux factions non communistes du G.C.K.D.
Session extraordinaire du comité central du Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa (P.R.P.K.)

Dernière version du 13 août 2025 à 18:51

1er mars 89 : Claude Martin, directeur d’Asie-Océanie au ministère français des Relations extérieures, est reçu par le vice-ministre des Affaires étrangères soviétique, Igor Rogatchev pour « consultation sur l’Afghanistan et le Cambodge ». La France est de plus en plus active dans le processus de paix (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


2 mars 89 : Arrivée au Vietnam du premier contingent (75 personnes) de boat-people en provenance de Hong-Kong dans le cadre de « rapatriement volontaire » des réfugiés vietnamiens suite à la signature de l’accord entre le Vietnam et la Grande Bretagne du 12 octobre 1988  (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


3 mars 89 : La Thaïlande refuse « d’accorder systématiquement asile aux réfugiés laotiens ». Nombre d’entre eux sont tués lors de retours forcés encadrés par l’armée thaïe (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


4 mars 89 : Pol Pot adresse une lettre à Khieu Samphan et Son Sen dans laquelle il annonce sa démission du poste de directeur de l’Institut supérieur de Défense nationale (voir 2 septembre 1985). Cette lettre ne sera rendue publique que le 4 juin par le biais de la radio officielle du KD. Pol Pot déclare vouloir conserver au sein de l’Institut un simple poste de chercheur et annonce : « Je cesserai toute activité au sein des organes du futur État du Cambodge. » (Peschoux, 1992, pp. 71-72)


8 mars 89 : La Chine a obtenu de très mauvais indices économiques en 1988. Les réformes sont compromises par l’inflation (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


11 mars 89 : Au Vietnam, disette pour plus d’un million de personnes dans les provinces de Thanh Hoa, Nghe Han, Binh Tri Thien, Quang Nam-Danang et Gia Lai-Kontum (Centre Vietnam), ainsi qu’au Nord, dans les provinces de Langson et Bac Thai (Tonkin)  (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


12 - 15 mars 89 : Création à Pékin d’un Conseil supérieur de la Défense nationale du G.C.K.D. Il s’agit de renforcer la solidarité, la coopération et l’entraide entre les trois armées de la coalition anti-Phnom Penh. Les forces de Sihanouk et de Son Sann, alimentées en armes et en munitions par l’Occident, sont intégrées dans un commandement commun où les Khmers rouges dominent.

Retrouvailles diplomatiques entre la Chine et le Vietnam par le biais de la visite à Pékin de Dinh Nho Liem (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


14 mars 89 : Appel d’Amnesty international à propos du sort de plus de 700 prisonniers politiques détenus sans jugement et dont 35 sont morts de mauvais traitements. Mais l’organisation reste une fois encore muette sur les violations des droits de l’Homme dans les camps du F.N.L.P.K. et du KD. L’amnistie pourtant décrétée par le Conseil d’État de Phnom Penh en mai 1988 n’est toujours pas respectée (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


15 mars – 18 mai 89 : Visite de Gorbatchev à Pékin et poursuite des normalisations des relations entre la Chine et l’U.R.S.S. (Férier, 1993, p. 166).

Les États-Unis ne s’opposent plus à la présence des KR dans un nouveau gouvernement cambodgien (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


17 mars 89 : Montée de la contestation en Chine. Vigoureux rappel à l’ordre des autorités (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


20 mars 89 : Le premier ministre chinois Li Peng annonce un plan d’austérité « d’au moins deux ans ». Pékin dénonce les « ingérences américaines et européennes dans les affaires intérieures chinoises » (Tibet) (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


23 mars 89 : La R.P.K. provietnamienne crée une commission de révision de la constitution. D’anciennes personnalités sihanoukistes et républicaines récemment revenues au Cambodge en font partie. Le même jour, Hun Sen reçoit pour la première fois les responsables de toutes les O.N.G. travaillant au Cambodge.


24 – 26 mars 89 : Au Vietnam, plénum du Comité central du P.C.V. On annonce « un changement de stratégie diplomatique » visant à l’ouverture avec les pays voisins et plus généralement dans le monde. Hun Sen est présent à Hanoi lors de l’annonce d’un retrait complet du Cambodge pour fin septembre  ou, en l’absence de tout « règlement global », fin 1990 (Bui Xuan Quang, 2000, p. 749).


25 mars 89 : 58 boat-people sont massacrés par des pirates au large des côtes malaises. Il n’y a que 2 survivants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 748).


26 mars 89 : A Pékin, Sihanouk reçoit d’un diplomate français un message de Hun Sen sollicitant une entrevue afin de lui présenter deux concessions majeures (voir 5 avril et 29 - 30 avril).


29 mars 89 : Nouvelle visite de Stephen Solarz (membre de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine) à Phnom Penh où il rencontre Hun Sen. Après sa visite, Solarz recommande au Congrès américain d’intensifier l’aide aux factions non communistes du G.C.K.D.

Session extraordinaire du comité central du Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa (P.R.P.K.)

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