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2 - 3 décembre 87 : '''Premières rencontres, à deux reprises, entre Sihanouk et Hun Sen (premier ministre de la R.P.K.) à Fère-en-Tardennois (Aisne) grâce une entremise française.''' Selon Cambacérès (qui est un socialiste), « la France était en pleine cohabitation et le gouvernement Chirac fit l’erreur de traiter Hun Sen en simple touriste. » (Cambacérès, 2013, p. 304) | |||
'''Pas de réels progrès ni sur une solution politique ni sur la tenue d’une conférence internationale.''' Ces rencontres donnent cependant à Hun Sen une stature internationale, ce qui n’est pas pour plaire aux Chinois. La présence du prince Ranariddh, actuel président du F.U.N.C.I.P.E.C., n’ajoute rien à l’avancée des négociations (Férier, 1993, p. 165 ; Richer, 2009, p. 87). | |||
A l’issue de la rencontre, un communiqué en trois points précise que 1) la question cambodgienne demande une solution politique et non militaire, 2) la question doit être réglée par les Cambodgiens eux-mêmes, par des négociations qui doivent conduire à la paix, à la reconstruction et la création d’un système politique indépendant, démocratique, souverain, neutre et non aligné, 3) une nouvelle rencontre est prévue pour janvier 1988. | |||
3 décembre 87 : Au Vietnam, procès et répression contre des opposants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742). | |||
4 décembre 87 : Hun Sen (premier ministre de la R.P.K.) commente la rencontre de la veille : « Notre communiqué conjoint de ce matin marque une étape importante et historique de notre marche vers la résolution du problème du Kampuchéa. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter que la faction de S.E. Khieu Samphan et celle de S.E. Son Sann acceptent le plus tôt possible de se joindre à nos deux parties, afin de résoudre le problème du Kampuchéa. » | |||
Sihanouk précisera plus tard pour justifier cette rencontre : « J’ai pris contact avec Hun Sen. Je l’ai vu la première fois en 1987 à Fère-en-Tardennois. On m’a beaucoup critiqué pour cette initiative. Je l’ai revu plusieurs fois après, notamment à Saint-Germain-en-Laye en 1988. Tout cela a abouti aux accords de Paris de 1991, puis à la nouvelle Constitution rétablissant la monarchie en 1993. » (cité ''in'' Cambacérès, 2013, pp. 304-305) | |||
Deng Xiaoping rejette un projet de rencontre avec Gorbatchev (Bui Xuan Quang, 2000, p. 741). | |||
5 décembre 87 : Démission du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger (administration Reagan) remplacé par Franck Carlucci (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742). | |||
10 décembre 87 : A Paris, lors d’une soirée consacrée au Cambodge organisée par ''Amnesty International'', le représentant de cette organisation reconnaît que l’O.N.G. est restée muette sur le génocide de classe qui a eu lieu de 1975 à 1979 pour des raisons purement idéologiques. A l’image d’une bonne partie de l’intelligentsia de gauche. | |||
17 décembre 87 : Sihanouk rencontre le premier secrétaire du Parti socialiste, Lionel Jospin, dans les locaux de la rue Solférino. A la différence de leur première rencontre en décembre 1986, Sihanouk n’est plus chef de l’État (voir 7 mai). Selon Cambacérès (un socialiste, présent lors de l’entretien), Sihanouk « n’a pas senti le gouvernement français [de Jacques Chirac] très motivé pour la question cambodgienne et souhaitait vérifier si le PS était toujours disposé à le soutenir dans son essai à rassembler les factions et à œuvrer pour organiser une conférence internationale sur ce sujet. » Jospin estime que le dossier ne peut avancer tant que les grandes puissances ne s’impliqueraient pas plus. Il souhaite que la France joue un rôle important si sa formation revenait au gouvernement (Cambacérès, 2013, pp. 305-306) Ce qui se produira en avril 1988 avec la réélection de François Mitterrand et le retour des socialistes au gouvernement. | |||
18 décembre 87 : Au Vietnam, visite du vice-ministre des Affaires étrangères soviétique, Boris Chaplin (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742). | |||
23 décembre 87 : Au Vietnam, 3<sup>e</sup> Plénum du Comité central du P.C.V. Annonce de décisions « réformatrices » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742). |
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2 - 3 décembre 87 : Premières rencontres, à deux reprises, entre Sihanouk et Hun Sen (premier ministre de la R.P.K.) à Fère-en-Tardennois (Aisne) grâce une entremise française. Selon Cambacérès (qui est un socialiste), « la France était en pleine cohabitation et le gouvernement Chirac fit l’erreur de traiter Hun Sen en simple touriste. » (Cambacérès, 2013, p. 304)
Pas de réels progrès ni sur une solution politique ni sur la tenue d’une conférence internationale. Ces rencontres donnent cependant à Hun Sen une stature internationale, ce qui n’est pas pour plaire aux Chinois. La présence du prince Ranariddh, actuel président du F.U.N.C.I.P.E.C., n’ajoute rien à l’avancée des négociations (Férier, 1993, p. 165 ; Richer, 2009, p. 87).
A l’issue de la rencontre, un communiqué en trois points précise que 1) la question cambodgienne demande une solution politique et non militaire, 2) la question doit être réglée par les Cambodgiens eux-mêmes, par des négociations qui doivent conduire à la paix, à la reconstruction et la création d’un système politique indépendant, démocratique, souverain, neutre et non aligné, 3) une nouvelle rencontre est prévue pour janvier 1988.
3 décembre 87 : Au Vietnam, procès et répression contre des opposants (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742).
4 décembre 87 : Hun Sen (premier ministre de la R.P.K.) commente la rencontre de la veille : « Notre communiqué conjoint de ce matin marque une étape importante et historique de notre marche vers la résolution du problème du Kampuchéa. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter que la faction de S.E. Khieu Samphan et celle de S.E. Son Sann acceptent le plus tôt possible de se joindre à nos deux parties, afin de résoudre le problème du Kampuchéa. »
Sihanouk précisera plus tard pour justifier cette rencontre : « J’ai pris contact avec Hun Sen. Je l’ai vu la première fois en 1987 à Fère-en-Tardennois. On m’a beaucoup critiqué pour cette initiative. Je l’ai revu plusieurs fois après, notamment à Saint-Germain-en-Laye en 1988. Tout cela a abouti aux accords de Paris de 1991, puis à la nouvelle Constitution rétablissant la monarchie en 1993. » (cité in Cambacérès, 2013, pp. 304-305)
Deng Xiaoping rejette un projet de rencontre avec Gorbatchev (Bui Xuan Quang, 2000, p. 741).
5 décembre 87 : Démission du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger (administration Reagan) remplacé par Franck Carlucci (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742).
10 décembre 87 : A Paris, lors d’une soirée consacrée au Cambodge organisée par Amnesty International, le représentant de cette organisation reconnaît que l’O.N.G. est restée muette sur le génocide de classe qui a eu lieu de 1975 à 1979 pour des raisons purement idéologiques. A l’image d’une bonne partie de l’intelligentsia de gauche.
17 décembre 87 : Sihanouk rencontre le premier secrétaire du Parti socialiste, Lionel Jospin, dans les locaux de la rue Solférino. A la différence de leur première rencontre en décembre 1986, Sihanouk n’est plus chef de l’État (voir 7 mai). Selon Cambacérès (un socialiste, présent lors de l’entretien), Sihanouk « n’a pas senti le gouvernement français [de Jacques Chirac] très motivé pour la question cambodgienne et souhaitait vérifier si le PS était toujours disposé à le soutenir dans son essai à rassembler les factions et à œuvrer pour organiser une conférence internationale sur ce sujet. » Jospin estime que le dossier ne peut avancer tant que les grandes puissances ne s’impliqueraient pas plus. Il souhaite que la France joue un rôle important si sa formation revenait au gouvernement (Cambacérès, 2013, pp. 305-306) Ce qui se produira en avril 1988 avec la réélection de François Mitterrand et le retour des socialistes au gouvernement.
18 décembre 87 : Au Vietnam, visite du vice-ministre des Affaires étrangères soviétique, Boris Chaplin (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742).
23 décembre 87 : Au Vietnam, 3e Plénum du Comité central du P.C.V. Annonce de décisions « réformatrices » (Bui Xuan Quang, 2000, p. 742).